Introduction : Bonjour et paix à vous. « Le Christ est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix, la paix pour vous qui étiez loin, la paix pour ceux qui étaient proches. »
Parfois nous
croyons que nous sommes loin, et sans le savoir nous sommes proches, et
d’autres fois nous nous croyons proches et nous sommes loin !
Mais, en fait nous
sommes et serons loin de Lui, ce n’est pas nous qui comblons la distance, c’est
lui. L’important est que, Lui, notre Dieu, en Jésus, s’est fait proche de
chacun, de chacune, et nous a intégrés dans la même « construction pour
devenir par l’Esprit Saint la demeure de Dieu. »
Lui, notre Dieu
qui « prend la tenue de service, nous faits passer à table et nous sert
chacun à note tour » : incroyable Dieu !
Ce
que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu,
Ce
qui n’est pas venu à l’esprit de l’homme,
ce
que Dieu a préparé pour ceux dont il est aimé. (1Corinthiens 2,9
cf. Isaïe 64,3 et 65,17 ; Ben Sira 1,10)
Dieu en moi et moi en lui, c’est ma vie,
écrivait sainte Élisabeth de la Trinité, la carmélite de Dijon. C’est la
réalité depuis notre baptême. Réalité vivante et dynamique.
Laissons-nous
émerveiller et chantons notre action de grâce et notre prière par les psaumes.
Commentaire : « Frères, souvenez-vous qu'en ce temps-là vous n'aviez pas de Messie à attendre, vous n'aviez pas droit de cité dans le peuple de Dieu, vous étiez étrangers aux alliances et à la promesse, vous n'aviez pas d'espérance, et, dans le monde, vous étiez sans Dieu. »
C’est ainsi que
Paul parle aux Éphésiens… et qu’il pourrait parler aujourd’hui encore !
Portons dans notre cœur et notre prière tant de nos contemporains qui n’ont
aucune perspective d’avenir et avancent sans espérance.
J'écoute : que dira le Seigneur Dieu ?
Ce qu'il dit, c'est la paix pour son peuple !
Son salut est proche de ceux qui le craignent,
et la gloire habitera notre terre.
Ces
cadeaux qui sont une source de paix et de régénération en profondeur, Paul les
a énumérés dans le passage que nous venons d’entendre et Jésus, dans
l’évangile, nous dit à quel point notre Dieu renverse les perspectives.
Non pas servir
Dieu, mais être servis par Lui ! Non du haut de sa grandeur, mais Lui,
notre Dieu en tenue de service. Jamais l’homme n’aurait osé inventer un message
pareil. Cette petite parabole propre à Luc nous dit vraiment une facette
merveilleuse du cœur de notre Dieu. Laissons-nous émerveillés ! Les quatre
évangélistes nous l’affirment. Pensons au lavement des pieds en saint Jean (Jn
13,1-15) et à la parole de Jésus rapportée par Matthieu et Marc : Le Fils
de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie
en rançon pour la multitude. (Mt 20,28 et Mc 10,45)
Hier en entendant
le commentaire de Mère Myrèse et son histoire du Talmud sur les deux frères,
cela a résonné en moi (j'avais déjà préparé cette célébration) et je me suis
dit que notre Dieu est si heureux de nous servir par amour, et que c'est si
beau et bon quand nous aussi nous sommes heureux, heureuses, de le servir et de
servir nos frères et sœurs par amour. Une vraie béatitude, une source et une
semence de vie qui ne tarit pas au contraire comme dit le Pape François,
l'amour est la seule chose qui grandit quand on la partage.
C’est pourquoi j'ai demandé à sœur Marie Gédéon de mettre sur le lutrin le lavement des pieds peint par l’artiste allemand Sieger Köde. Je vous laisse vous le contempler en silence.
Oraison de conclusion :
Seigneur Dieu de paix, viens pacifier les cœurs. Toi qui as pris la tenue de
service pour servir chaque personne unique à tes yeux. Donne à tous les hommes
de se laisser bouleverser par ton amour. Viens les régénérer par ton Esprit.
Qu’il nous garde vigilants ; que notre lampe reste allumée et notre cœur
ardent, pour t’accueillir et entrer à notre tour dans la joie du service. Toi
qui vis et aimes avec le Père et l’Esprit dès aujourd’hui et jusque dans les
siècles.
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