Introduction [1]
Bonjour. Nous voici rassemblés autour de la table de
la Parole.
Le Christ,
notre Seigneur, attend de ses disciples qu’ils n’hésitent pas à le confesser à
la face du monde, comme lui a témoigné de son Père. - C’est le motif de
l’action de grâce de Paul dans le passage de la lettre aux Ephésiens.
Il n’attend
pas du chrétien qu’il soit à même de réciter une leçon, mais qu’il soit un témoin,
avec d’autres mots : c’est une question de relation. L’Evangile nous parle de cette relation,
inter-relation entre 4 personnes – présentes aussi dans la lettre de Paul avec
des accents différents :
- Jésus et le Fils de l’homme, donc la personne du Fils en sa part
humaine et en sa part divine ;
« Il lui a tout soumis et le plaçant plus haut que tout », et
le Fils s’est fait le serviteur de
tous ;
- « devant les anges de Dieu », personnellement j’y entends la personne du Père ;
- l’Esprit Saint ; dans
Ephésiens on parle d’esprit de sagesse ;
-
l’être humain via l’expression « celui qui », donc chacun(e)e de nous
, ainsi que via l’expression « devant les hommes » ; Paul
parlera aussi plus spécifiquement de la personne Eglise.
L’Evangile
nous parle d’inter-relations entre ces 4 personnes ; D’où l’enjeu,
l’importance de connaître vraiment notre Dieu Communion Trinitaire ; d’où
le chemin lié à la connaissance ajustée du Dieu de Jésus-Christ, de l’espérance
proposée grâce à la Résurrection du Fils.
Dieu attend
donc du chrétien qu’il soit un témoin. Et pour cela, le baptisé, comme Jésus,
reçoit l’Esprit Saint. C’est cet Esprit
du Père et du Fils, qui est Esprit de force et de sagesse, qui peut seul
permettre au chrétien de ne pas renier le Fils de l’homme.
Etre témoin,
devenir témoin … (d’)un Dieu qui nous laisse libre ….
Afin
d’illustrer l’aspect témoignage - mise en pratique - relation/inter-relation,
je vous propose un texte de Madeleine Delbrêl.
Et, pour que
nous ne soyons pas indécis, en peine de savoir nous y prendre, Jésus nous a dit
que la seule façon, la seule recette, le seul chemin, c’était de nous aimer les
uns les autres.
Cette charité qui, elle aussi, est théologale, parce qu’elle nous
soude inséparablement à lui, elle est la porte unique, le seuil unique,
l’entrée unique à l’amour même de Dieu.
A cette porte, tous ces chemins que sont les vertus aboutissent.
Toutes ne sont faites au fond que pour nous y conduire, plus vite,
plus allègrement, plus sûrement. Une vertu
qui n’aboutit pas là, c’est une vertu devenue folle.
Autour de la montagne de Dieu, de pic de l’amour de Dieu, elle
tournera vainement, sans pouvoir escalader les murailles lisses et hautes. Le seul point vulnérable, la seule brèche,
la seule trouée, c’est l’amour des ces pauvres êtres pareils à nous, si peu
aimables, parce que trop semblables à notre propre médiocrité.
Et cela pourra peut-être nous amuser
d’arriver à une humilité sensationnelle,
ou à une pauvreté imbattable,
ou à une obéissance imperturbable,
ou à une indéréglable pureté ;
cela pourra peut-être nous amuser,
mais si cette humilité,
cette pauvreté, cette pureté, cette obéissance
ne nous ont pas fait rencontrer la bonté,
si ceux de notre maison, de notre rue, de notre ville,
ont toujours aussi faim et aussi froid,
s’ils sont toujours aussi tristes et enténébrés,
s’ils sont toujours aussi seuls,
nous serons peut-être des héros,
mais nous ne serons pas de ceux qui aiment Dieu.
Pour qu’en
enfant du Père nous puissions chanter ses merveilles, témoigner de lui, le
Fils, notre frère, nous a appris une prière que nous pouvons adresser
directement à son Père, notre Père :
Notre Père qui est aux cieux...
Dieu Trine,
Communion Trinitaire, nous te rendons grâce d’être Fidélité &
Miséricorde. Que ta lumière ouvre nos cœurs
que nous comprenions/vivions au plus profond de nous-même qui tu es, quand tu
te révèles à nous et les dons que tu nous fais, que notre confiance et notre
espérance en soient toujours davantage éveillées. Dès maintenant et toujours. Amen
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