mardi 24 juillet 2018

Rendez justice


Ps 81
1 Dans l'assemblée divine, Dieu préside ;
entouré des dieux, il juge.
2 « Combien de temps jugerez-vous sans justice,
soutiendrez-vous la cause des impies ?
3 « Rendez justice au faible, à l'orphelin ;
faites droit à l'indigent, au malheureux.
4 « Libérez le faible et le pauvre,
arrachez-les aux mains des impies. »

Viens Esprit Saint, que cette parole nous interpelle, qu’elle nous tourne vers ceux qui ont besoin de nous.

Voici un court psaume de seulement 8 versets où s’entrecroisent deux thèmes : celui de la justice et celui de la divinité.

Dès les premiers mots, nous voyons Dieu « dans l’assemblée divine » ; c’est bien une réunion de dieux dont parle l’auteur puisque le Seigneur y est « entouré des dieux » ! Sommes-nous alors en plein polythéisme ? Oui sans doute, car Israël a dû cheminer longtemps avant de comprendre que son Dieu est l’Unique, le seul Dieu.
A noter que, plus loin dans le psaume, ce sont les humains qui sont désignés comme étant des dieux. Voilà donc qui nous fera considérer ce terme avec nuance.
Ce qui est clair, c’est que le psalmiste désigne le Seigneur comme celui qui préside cette assemblée, c’est lui qui juge. Il présente en quelque sorte le Seigneur comme le premier des dieux.

Ce jugement est en fait une interpellation qui a pour thème la justice elle-même. Elle s’adresse aux hommes qui, eux aussi, n’arrêtent pas de juger, mais qui le font « sans justice ».

Alors, comment faut-il « rendre justice » ? Notre psaume le précise immédiatement, Dieu donne en quelques sortes ses directives : « Rendez justice au faible, à l'orphelin ; faites droit à l'indigent, au malheureux. Libérez le faible et le pauvre ». Ce programme auquel nous sommes appelés met en lien justice et bon droit, justice et liberté, justice et bonheur. Ainsi, du même coup, il nous révèle le visage de notre Dieu qui est un Dieu soucieux du faible, du pauvre, sous toute forme possible.

Seigneur Dieu, je te rends grâce d’être ce Dieu juste qui te soucies de notre faiblesse, mais qui nous demande aussi d’être nous-mêmes artisans de justice.

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