vendredi 19 septembre 2014

Soyez vigilants

Ac 20
28 Prenez soin de vous-mêmes et de tout le troupeau dont l’Esprit Saint vous a établis les gardiens, soyez les bergers de l’Eglise de Dieu, qu’il s’est acquise par son propre sang.
29 « Je sais bien qu’après mon départ s’introduiront parmi vous des loups féroces qui n’épargneront pas le troupeau ; 30 de vos propres rangs surgiront des hommes aux paroles perverses qui entraîneront les disciples à leur suite. 31 Soyez donc vigilants, vous rappelant que, nuit et jour pendant trois ans, je n’ai pas cessé, dans les larmes, de reprendre chacun d’entre vous. 32 Et maintenant, je vous remets à Dieu et à sa parole de grâce, qui a la puissance de bâtir l’édifice et d’assurer l’héritage à tous les sanctifiés.
33 « Je n’ai convoité l’argent, l’or ou le vêtement de personne. 34 Les mains que voici, vous le savez vous-mêmes, ont pourvu à mes besoins et à ceux de mes compagnons. 35 Je vous l’ai toujours montré, c’est en peinant de la sorte qu’il faut venir en aide aux faibles et se souvenir de ces mots que le Seigneur Jésus lui-même a prononcés : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. »

Viens, Esprit Saint, Dieu créateur, emplis de la grâce d’en-haut les coeurs que tu as créés. Toi qu’on appelle Conseiller, Don du Dieu Très Haut, c’est toi qui inspire nos paroles.

Prenez soin de vous-mêmes et de tout le troupeau dont l’Esprit Saint vous a établis les gardiens, soyez les bergers de l’Eglise de Dieu, qu’il s’est acquise par son propre sang : le ton et le sujet changent. Paul ne parle plus de lui-même mais il se tourne vers ceux qui l’entourent et il le fait avec sollicitude. « Prenez soin » dit-il. De qui ? De tout le troupeau, celui dont le Christ est le seul gardien, l’unique berger. Mais à ceux que l’Esprit-Saint a « établis gardiens pour paître l’Eglise de Dieu », il demande d’abord de prendre soin d’eux-mêmes.

Je sais bien qu’après mon départ s’introduiront parmi vous des loups féroces qui n’épargneront pas le troupeau : Paul exhorte à la vigilance. Il annonce la venue de loups redoutables qui délivreront des enseignements pervers au cœur même des communautés chrétiennes. La prédiction de déviances face à l’enseignement délivré par le Maître est une mise en garde classique du discours d’adieu. Mais le danger n’est pas en dehors : qu’il vienne de l’extérieur ou de l’intérieur, c’est « parmi eux » que sont arrivés les loups.

de vos propres rangs surgiront des hommes aux paroles perverses qui entraîneront les disciples à leur suite : ces hommes auront pour arme des paroles : paroles perverses face à la parole de grâce.

Soyez donc vigilants, vous rappelant que, nuit et jour pendant trois ans, je n’ai pas cessé, dans les larmes, de reprendre chacun d’entre vous : deuxième exhortation de Paul : Soyez vigilants », veillez. Paul est resté pendant trois ans en Asie, et il le leur rappelle. Il apparaît ici très proche, plein de compassion, exhortant à la confiance.

Et maintenant, je vous remets à Dieu et à sa parole de grâce, qui a la puissance de bâtir l’édifice et d’assurer l’héritage à tous les sanctifiés : lui qui a tant œuvré, voici le moment pour lui de remettre tout le troupeau dans les mains de Dieu, à la parole de sa grâce. Une parole qui est puissante, efficace, capable de bâtir la maison.

Je n’ai convoité l’argent, l’or ou le vêtement de personne : reprenant son propre exemple, il démontre qu’il n’a pas eu le goût de l’avoir ni du pouvoir dont l’or et le vêtement sont les insignes.

Les mains que voici, vous le savez vous-mêmes, ont pourvu à mes besoins et à ceux de mes compagnons. Il n’a pas revendiqué son titre ou son rang pour se dispenser du travail de ses mains.

Je vous l’ai toujours montré : nous sommes vraiment ici en présence d’un discours de transmission, d’héritage.

c’est en peinant de la sorte qu’il faut venir en aide aux faibles : sont évoquées sans doute à travers ce mot toutes les faiblesses, toutes les fragilités. Paul puise sa force en Dieu et en sa parole. Lui-même a toujours eu la force de recommencer face à l’hostilité, à aller ailleurs, à entraîner les disciples.

et se souvenir de ces mots que le Seigneur Jésus lui-même a prononcés : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir : « Heureux ! » dit le texte grec, « celui qui donne plutôt que de prendre ». Il n’est fait mention dans aucun évangile de cette parole de Jésus et sans doute s’agissait-il déjà d’une maxime du monde grec. Mais ce qui est remarquable, c’est cette béatitude qui constitue la conclusion du discours de Paul, alors qu’il s’adresse pour la dernière fois à des chrétiens.

Seigneur Jésus, tu es un Dieu qui se donne, par ton sang, par ton Esprit, par ta puissance d’amour. Entre tes mains, nous remettons tous ceux qui sont éprouvés, abandonnés, tous ceux qui ne trouvent pas leur chemin.


Aucun commentaire: