mardi 20 septembre 2016

Sa droite m’étreint

Ct 8
1 Que n’es-tu pour moi un frère, nourri aux seins de ma mère ? Je te rencontrerais au dehors et je t’embrasserais sans paraître méprisable !
2 Je t’emmènerai, je t’introduirai dans la maison de ma mère : tu m’enseigneras… Je t’abreuverai de vin parfumé, de ma liqueur de grenade.
3 Sa main gauche est sous ma tête, et sa droite m’étreint. LUI
4 Je vous en conjure, filles de Jérusalem, n’éveillez pas, ne réveillez pas l’Amour, avant son bon plaisir.

Viens Esprit Saint, viens nous rendre attentif à ton enseignement, viens nous faire goûter notre bonheur, viens mettre sur nos lèvres les mots de l’émerveillement.

Que n’es-tu pour moi un frère, nourri aux seins de ma mère ? Je te rencontrerais au dehors et je t’embrasserais sans paraître méprisable ! On peut s’en tenir aux contraintes sociales, mais elle ne semblait jusqu’à présent guère soucieuse du « qu’en dira-t-on » ! A 5 reprises (ch. 4 et 5), lui l’a déjà appelée sa « sœur » mais elle n’a jamais osé ce nom. Leur union étant parvenue à ce point, presque à la fin du Cantique, elle ose exprimer ce désir que son Epoux soit en même temps un frère, quelqu’un qui partage totalement sa condition, enfants d’une même mère, enfant d’un même père : « Va trouver mes frères » dira Jésus ressuscité.

Je t’emmènerai, je t’introduirai dans la maison de ma mère : tu m’enseigneras… Je t’abreuverai de vin parfumé, de ma liqueur de grenade : elle avait déjà exprimé ce souhait et le redit avec plus de certitude. C’est elle cette fois qui prend l’initiative, qui l’emmène dans la maison de sa mère, au sein d’Israël, au sein de l’Eglise, au sein de l’humanité… mais c’est lui qui est la Parole, c’est lui qui enseigne.

Sa main gauche est sous ma tête, et sa droite m’étreint : enlacée d’une infinie tendresse, elle murmure sa béatitude, elle répète inlassablement son émerveillement.

Je vous en conjure, filles de Jérusalem, n’éveillez pas, ne réveillez pas l’Amour, avant son bon plaisir : pour la 3e fois, elle conjure les jeunes filles de ne pas forcer le réveil du bien-aimé, mais, cette fois, plus besoin de biches ou de gazelles. Leur repos est celui d’une parfaite quiétude qu’elle leur supplie de respecter.

Seigneur Jésus, en toi nos cœurs reposent, toi qui t’es fait aussi proche qu’un frère. Enseigne-moi tes sentiers, toi qui es venu nous révéler le cœur de Dieu.

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