Liturgie de la Parole 34e lundi TO-I
« L’obole de la veuve » Luc 21, 1- 4
Lectures : Daniel 1, 1-6.8-20 ; AT 40 ; Luc 21,1-4
Méditation
Hier, le Christ Roi de l’univers !
Aujourd’hui, Jésus pressent que sa passion est toute proche. Aussi il ne quitte pratiquement plus le temple : il continue à enseigner, malgré le danger qui le menace. Il vient de participer à la liturgie qui se termine.
ET
Le moment est donc venu de s’acquitter de la dîme, l’impôt pour le culte.
Alors, il s’est assis avec ses disciples sur l’esplanade du temple non loin du tronc des offrandes.
Il y a foule à la sortie et elle est un peu bousculée cette petite veuve, un peu courbée, Misérable, précise même l’Évangéliste Matthieu.
Une veuve est toujours à la merci des événements, sans défense, en danger donc ! Mais elle semble heureuse, toute charmée encore, de la beauté des psaumes à la gloire de son Dieu. Elle serre son poing sur 2 petites piécettes.
Oh, elle passera inaperçue pour beaucoup de monde. Mais, non, pas pour tous. …Jésus la voit, lui prête attention, comme à tous ceux qu’il rencontre d’ailleurs ! Il ne se laisse pas impressionner par les frou-frous des longues robes des scribes ni par les grosses pièces qui sonnent très fort dans le tronc.
Tout à coup, elle, … a une seconde d’hésitation :
- l’offrande est facultative ! Et sa situation de veuve l’en dispense ! …
- elle pourrait aussi, sur les deux pièces, en garder une ! ...
Mais quoi !!! Elle, qui tout à l’heure, donnait tout son cœur à Dieu, elle lui refuserait cela ?
Elle glisse les 2 piécettes dans le tronc en essayant de faire le moins de bruit possible … et se perd vite dans la foule pour regagner sa petite ruelle !
Mais en s’éloignant, elle avait comme le sentiment qu’un regard la suivait. En effet, Jésus la suit du regard. Et en la regardant marcher, il comprend qu’elle marche vrai. Elle a mis son pas dans celui des prophètes et dans sa parole à lui, du coup, … loin des apparences, mais dans ce qui est essentiel.
Oh, ce n’est pas ses 2 piécettes de rien du tout qui vont accroître le pouvoir de Dieu. Mais elles disent à Dieu qu’il compte pour elle. Et cela donne du baume au cœur de Jésus. Il a du prix pour elle, et elle a du prix pour lui. Ils comptent l’un pour l’autre. Désormais liés, greffés l’un à l’autre :
- elle, elle a tout donné, tout ce qu’elle avait pour vivre …
- et lui, il se donne, il donne tout, sa vie et ce qu’il est, … pour le monde.
Oui, Jésus peut partir vers sa passion, quitter ce monde heureux car il a la certitude, que la parole des prophètes n’est pas morte mais elle résonne encore dans l’ordinaire des humbles et des petits. … Et il se dit, avec une grande joie au cœur, « elle survivra ! ».
Rentrée chez elle, elle vaque à ses occupations et elle va chercher de l’eau à la fontaine. Ça au moins c’est gratuit, comme le soleil et le chant des oiseaux !
A l’heure du repas, elle a envie de rire d’elle-même, en se voyant disposer solennellement sa cruche d’eau sur la table, sans rien autour. Bah ! Un jour sans manger, on n’en meurt pas !
Oh ! elle aurait pu emprunter, à une voisine, quelques figues, un peu de pain ! Non ! Elle a tout donné, elle ne veut rien reprendre. Ce serait tricher avec son Dieu !
Assise à sa table nue, elle se sent envahie d’une grande joie paisible car elle avait l’impression que celui qui l’avait suivi du regard était là, en face d’elle et lui aussi
semblait heureux :
« Celui qui vient à moi, n’aura plus jamais faim. (Jean 6,35)
Jarre de farine, jamais ne s’épuisera,
vase d’huile, jamais ne se videra ! » (1 Rois 17,14)
Notre Père
Et nous, qu’allons-nous offrir, sans hésitation, à notre Père du Ciel, pour lui procurer un peu de joie, aujourd’hui ?
En priant le Notre Père, demandons-lui ce qui lui ferait plaisir.
Sr Anne-Françoise le 24 novembre 25
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