lundi 21 décembre 2020

Célébration de la Parole du 21 décembre "O Oriens"

(sœur Myrèse)

Introduction : nous voici rassemblés en Eglise, invités par le Seigneur, invités à la joie. Oui, aujourd’hui, les lectures que nous offre l’Eglise nous tournent vers la joie. Oh pas une joie à l’eau de rose, pas une joie naïve… mais une joie profonde, réelle, une joie qui surgit au plus profond, au plus intime. Une joie qui jaillit en nous, quand nous accueillons le Dieu de la vie, le Dieu de la promesse, le Dieu du salut. Tournons-nous vers Lui, tournons-nous vers Celui qui vient, en méditant à nouveau le psaume 118, le psaume de celui qui accueille la joie de Dieu, en accueillant sa loi d’amour, en accueillant son salut !

Après l’Evangile : Alors, sommes-nous prêts à nous laisser envahir par la joie de Dieu ? elle jaillit de la rencontre. Rencontre de deux femmes enceintes, dont les enfants à naître se reconnaissent, et l’un tressaille de joie en accueillant l’autre. Et cette joie se transmet aux mères. Rencontre du bien-aimé avec la bien-aimée, annoncée dans le Cantique des cantiques. La joie chrétienne est joie de la rencontre, rencontre qui est visitation.

La joie véritable vient de la venue en notre monde, en notre humanité, de notre Dieu ! Car elle est l’annonce d’un salut définitif, que rien ne pourra arrêter ! La joie est dans la foi qui reconnait en la venue du Christ le don du Père, la victoire définitive sur tout mal, sur toute mort. Reste donc à le reconnaître et l’accueillir, reste à s’ouvrir à Lui. Durant tout l’Avent l’Eglise, à travers la liturgie, a tenté de faire grandir en nous le désir, d’orienter nos regards vers notre Dieu, lui qui vient à notre rencontre aujourd’hui, comme il est venu autrefois. Aujourd’hui, la liturgie nous presse : accueille la venue du Seigneur, dans la foi, car il vient ! La joie est déjà présente dans la promesse. Elle grandit dans le berceau de la foi et de l’espérance. Elle éclate dans la rencontre qui est grâce, charité.

Prenons un temps de silence, pour entendre la course du bien-aimé vers nous, pour le pressentir tandis qu’il guette par la fenêtre, qu’il attend notre accueil, notre simple oui. Prenons un temps de silence, pour reconnaître la venue de notre Dieu au plus profond de notre vie, au plus obscur de nos vies. Prenons un temps de silence pour nous livrer à lui, à son Souffle. Prenons un temps de silence, pour faire de notre cœur  - avec tout ce qui l’habite - une crèche, où il pourra prendre corps. Où il pourra venir nous sauver ! Tu as besoin de salut ? bonne nouvelle : il guette à ta porte ! Il attend que tu lui ouvres !

Invitation au Notre Père : Jésus, en revêtant notre humanité, tu nous partages ta filiation divine. Mets en nos cœurs, ton souffle, pour redire la prière que tu nous as enseignée.

Prière de conclusion : Seigneur Dieu, tu es le Dieu de la rencontre, le Dieu de la communion. En ce temps de pandémie, où tant de personnes souffrent de solitude, viens à la rencontre de chacun. Tu nous invites à te reconnaître déjà, en chacun de nos frères et sœurs. Donne-nous ton regard pour discerner ta présence, ton appel, pour accueillir en nous ta vie, ton amour, et les répandre. Fais de toutes nos rencontres des visitations.

Bénédiction : que le Seigneur habite toutes nos rencontres et qu’il nous bénisse…


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