(sœur Myrèse)
Introduction : nous voici rassemblés en Eglise, invités par le Seigneur,
invités à la joie. Oui, aujourd’hui, les lectures que nous offre l’Eglise nous
tournent vers la joie. Oh pas une joie à l’eau de rose, pas une joie naïve…
mais une joie profonde, réelle, une joie qui surgit au plus profond, au plus
intime. Une joie qui jaillit en nous, quand nous accueillons le Dieu de la vie,
le Dieu de la promesse, le Dieu du salut. Tournons-nous vers Lui, tournons-nous
vers Celui qui vient, en méditant à nouveau le psaume 118, le psaume de celui
qui accueille la joie de Dieu, en accueillant sa loi d’amour, en accueillant
son salut !
Après l’Evangile : Alors, sommes-nous prêts à nous laisser envahir par la
joie de Dieu ? elle jaillit de la rencontre. Rencontre de deux femmes
enceintes, dont les enfants à naître se reconnaissent, et l’un tressaille de
joie en accueillant l’autre. Et cette joie se transmet aux mères. Rencontre du
bien-aimé avec la bien-aimée, annoncée dans le Cantique des cantiques. La joie
chrétienne est joie de la rencontre, rencontre qui est visitation.
La joie véritable vient de
la venue en notre monde, en notre humanité, de notre Dieu ! Car elle est
l’annonce d’un salut définitif, que rien ne pourra arrêter ! La joie est
dans la foi qui reconnait en la venue du Christ le don du Père, la victoire
définitive sur tout mal, sur toute mort. Reste donc à le reconnaître et
l’accueillir, reste à s’ouvrir à Lui. Durant tout l’Avent l’Eglise, à travers
la liturgie, a tenté de faire grandir en nous le désir, d’orienter nos regards
vers notre Dieu, lui qui vient à notre rencontre aujourd’hui, comme il est venu
autrefois. Aujourd’hui, la liturgie nous presse : accueille la venue du
Seigneur, dans la foi, car il vient ! La joie est déjà présente dans la
promesse. Elle grandit dans le berceau de la foi et de l’espérance. Elle éclate
dans la rencontre qui est grâce, charité.
Prenons un temps de
silence, pour entendre la course du bien-aimé vers nous, pour le pressentir tandis
qu’il guette par la fenêtre, qu’il attend notre accueil, notre simple oui.
Prenons un temps de silence, pour reconnaître la venue de notre Dieu au plus
profond de notre vie, au plus obscur de nos vies. Prenons un temps de silence pour
nous livrer à lui, à son Souffle. Prenons un temps de silence, pour faire de
notre cœur - avec tout ce qui l’habite -
une crèche, où il pourra prendre corps. Où il pourra venir nous sauver !
Tu as besoin de salut ? bonne nouvelle : il guette à ta porte !
Il attend que tu lui ouvres !
Invitation au Notre Père : Jésus, en revêtant notre humanité, tu nous partages ta filiation
divine. Mets en nos cœurs, ton souffle, pour redire la prière que tu nous as
enseignée.
Prière de conclusion :
Seigneur Dieu, tu es le Dieu de la
rencontre, le Dieu de la communion. En ce temps de pandémie, où tant de
personnes souffrent de solitude, viens à la rencontre de chacun. Tu nous
invites à te reconnaître déjà, en chacun de nos frères et sœurs. Donne-nous ton
regard pour discerner ta présence, ton appel, pour accueillir en nous ta vie,
ton amour, et les répandre. Fais de toutes nos rencontres des visitations.
Bénédiction : que le Seigneur habite toutes nos rencontres et qu’il
nous bénisse…
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