samedi 23 avril 2016

tu rendras la joie à ma fille



Il dit à sa femme de cuire des pains en quantité ; lui, il alla choisir deux bœufs et quatre béliers de son troupeau, qu’il fit apprêter. Et on commença les préparatifs.
Alors il appela Tobie et lui dit : « J’en fais le serment : Pendant quatorze jours, tu ne bougeras pas d’ici, mais tu resteras chez moi à manger et à boire, et tu rendras la joie à ma fille, qui a tant souffert.
Reçois dès aujourd’hui la moitié de mes biens, puis tu retourneras en bonne santé chez ton père. Quant au reste de ma fortune, elle vous reviendra après ma mort et celle de ma femme. Confiance, mon enfant ! Je suis ton père et Edna est ta mère. Nous sommes auprès de toi et de ta sœur, nous le sommes dès maintenant et pour toujours. Confiance, mon enfant ! »
(Tobie 8, 19-21  traduction liturgique)

Viens Esprit de Jésus, viens nous apprendre à lire la Parole, viens nous apprendre à ouvrir nos cœurs, que nos vies soient chant de louange à la gloire du Père

Il dit à sa femme de cuire des pains en quantité ; lui, il alla choisir deux bœufs et quatre béliers de son troupeau, qu’il fit apprêter. Et on commença les préparatifs.
Après l’angoisse de la nuit, la joie du matin, Ragouël a repris pied, la confiance en la vie l’emporte en lui. De l’angoisse démesurée, il passe à la joie sans mesure, il prépare la fête dès l’aurore. Il invite sa femme à faire de même, elle pour le pain, lui pour le bétail.

Alors il appela Tobie et lui dit : « J’en fais le serment : Pendant quatorze jours, tu ne bougeras pas d’ici, mais tu resteras chez moi à manger et à boire, et tu rendras la joie à ma fille, qui a tant souffert.
La souffrance du couple de Ragouël, la souffrance de leur vie a tant duré… Ragouël veut faire durer la fête, il veut célébrer le retour de la vie en leur maisonnée. IL décide de faire durer la noce pendant 14 jours, et Tobie est convié a simplement laisser faire, il n’aura qu’à manger et boire, il n’aura surtout qu’à rendre la joie à son épouse. Il fera son bonheur, en la ramenant par sa vie à la vie, à la joie.

Reçois dès aujourd’hui la moitié de mes biens, puis tu retourneras en bonne santé chez ton père.
Ragouël manifeste sa joie par tous les moyens qui sont en son pouvoir. Il partage ses biens, en fait don au nouveau couple. Et il prévoit déjà le départ de Tobie qui doit rejoindre ses parents à son tour, les rejoindre dans leur souffrance, celle de Tobit devenu aveugle, celle du couple qui guette le retour de leur unique enfant. Et Ragouël qui a tant tremblé, peut annoncer que Tobie retournera en bonne santé. Une phrase qui aurait pu être banale dans tant de situations, ici prend tout son sens. Ragouël avant tant redouté la mort de Tobie !

Quant au reste de ma fortune, elle vous reviendra après ma mort et celle de ma femme.
Ragouël donne aujourd’hui la moitié de ses biens, du reste il se réserve uniquement l’usufruit, tout reviendra à Tobie au décès des parents.

Confiance, mon enfant !
Qui avait manqué le plus à la confiance en cette aventure ??? Ragouël qui a retrouvé confiance, n’a de cesse de la transmettre à Tobie, comme le bien le plus précieux.

Je suis ton père et Edna est ta mère. Nous sommes auprès de toi et de ta sœur, nous le sommes dès maintenant et pour toujours. Confiance, mon enfant ! »
Comme Dieu est présent aux cotés des hommes, Edna et Ragouël le seront aussi, même s’ils acceptent déjà la séparation qui se profile avec le proche départ de Tobie et Sarra. Maintenant que les deux sont en vie, Ragouël peut les laisser partir, peut envisager une nouvelle relation avec sa fille, une relation qui sera de présence, même si la distance va s’installer, une relation de communion, de confiance.

Seigneur, nous te confions nos chemins de vie. Nos chemins de peine et nos chemins de joie. Tu marches sur nos routes, garde nous en la confiance, en toi, les uns dans les autres.

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