mercredi 9 avril 2014

J'étais en train de prier

Alors Pierre commença à leur exposer avec ordre disant : "Moi j’étais dans la ville de Joppé en train de prier, et je vis en extase une vision, un objet descendant, comme une grande toile descendue du ciel par les quatre coins, et elle vint jusqu’à moi. Fixant les yeux vers elle, j’observais, et je vis les quadrupèdes de la terre et les bêtes sauvages, et les reptiles et les oiseaux du ciel. J’entendis une voix me disant : 'Debout, Pierre, sacrifie et mange'. Je dis : 'Jamais Seigneur, parce que du souillé ou de l’impur n’est jamais entré dans ma bouche'. Une voix répondit une deuxième fois du ciel : 'Ce que Dieu a purifié, toi ne le considère pas comme souillé'. " Ceci fut par trois fois, et tout fut retiré de nouveau au ciel.
Actes 11, 4-10

Viens Seigneur, éclaire mon cœur tandis qu’il scrute ta Parole. 
Viens éclaire ma vie par la lumière de ta Parole.

Alors Pierre commença à leur exposer avec ordre disant :
Pierre accepte l’opposition et choisit d’y répondre par un récit. Il va exposer avec ordre ce qui est arrivé. L’ordre est cependant différent du récit que nous avons eu au chapitre précédent. Pierre commence par sa vision, et non par la prière et la vision de Corneille.

 Moi j’étais dans la ville de Joppé en train de prier,
Il prend le temps de raconter, mais ne redonne pas tous les détails, tels que c’était l’heure de midi, il avait faim et on lui préparait un repas… il ne dit pas qu’il était chez Simon le corroyeur. Il choisit ce qui à ses yeux doit être rapporté pour permettre une intelligence de ce qui s’est passé. La mention de la prière est faite. C’est dans le cadre de sa prière, que Pierre a reçu cette lumière qui lui a permis de cheminer avec les païens. L’initiative n’est pas de lui. Il ne dit plus qu’il a contemplé le ciel ouvert, mais il en vient de suite à la vision :

et je vis en extase une vision, un objet descendant, comme une grande toile descendue du ciel par les quatre coins, et elle vint jusqu’à moi. Fixant les yeux vers elle, j’observais, et je vis les quadrupèdes de la terre et les bêtes sauvages, et les reptiles et les oiseaux du ciel.
Le récit du chapitre précédent ne parlait pas de bêtes sauvages… Pierre en rajouterait-Il ? peu importe somme toute. Il a peut-être le souci d’englober toute la création, pour que désormais il n’y ait plus de souci concernant les animaux purs ou impurs.
Il souligne à nouveau qu’il a vu en extase, c’est bien d’ailleurs que de lui qu’est venue cette vision, et elle l’a tiré hors de lui, hors de ses vues,…

 J’entendis une voix me disant : debout, Pierre, sacrifie et mange. Je dis : jamais Seigneur, parce que du souillé ou de l’impur n’est jamais entré dans ma bouche.
L’ordre intimé par le Seigneur est resté gravé dans la mémoire de Pierre, il s’en souvient précisément, il redit ce qu’il a entendu dans les mêmes termes que ce qui a été effectivement rapporté au chapitre précédent. Tandis que sa réponse si elle est semblable au point de vue du contenu, n’est pas littérale. Au chapitre précédent, Pierre disait ne jamais avoir mangé quelque chose d’impur ou de souillé, ici il amplifie en disant que jamais cela n’est même entré dans sa bouche.

Une voix répondit une deuxième fois du ciel : ce que Dieu a purifié, toi ne le considère pas comme souillé. Ceci fut par trois fois, et tout fut retiré de nouveau au ciel.
A nouveau la mémoire précise des mots du Seigneur. Le texte est repris littéralement. Pierre mentionne aussi le fait que cette vision ne lui est pas venue une seule fois, mais trois fois. Ce qui laisse moins de place au doute. Pierre par ce récit tente de faire vivre par ses auditeurs le même choc initial par rapport aux enseignements reçus de la tradition, il tente de leur faire partager sa vision, afin qu’ils puissent entrer dans  ce qu’il a compris, et adopter eux aussi le point de départ de son ouverture aux nations.

Béni sois-tu Seigneur, pour tes paroles qui se gravent en nos cœurs et rejaillissent sur nos lèvres tandis que nous sommes invités à rendre compte de notre foi.
Béni sois-tu pour la vie de chacun si précieuse à tes yeux, que tu as à hâte de nous voir faire tomber nos barrières, nos frontières.
Rends nos cœurs accueillants à ta nouveauté.

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