mardi 30 juillet 2013

Pleurez sur vous-mêmes

S’étant retourné vers elles, Jésus dit : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants, car voici que viennent des jours au cours desquels on dira : ‘Heureuses les stériles et les ventres qui n’ont pas enfanté, et les seins qui n’ont pas nourri’ ».

Viens Esprit de compassion
Viens Esprit de conversion

S’étant retourné vers elles,
Jésus ne leur parle pas distraitement, il prend le temps de se tourner vers elles, il les regarde, il fait de ce bref instant sur le chemin du calvaire, une véritable rencontre. Loin d’être replié sur sa peine, sur sa douleur, il se tourne vers les femmes au bord du chemin qu’il emprunte.

Jésus dit : « Filles de Jérusalem,
Il s’adresse à ces femmes qui pleurent le long du chemin, et en même temps en utilisant cette expression, il parle à tout le peuple d’Israël, à toute la cité sainte.

ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants,
Jésus invite à ne pas se perdre en larmes sur sa souffrance personnelle, sur ce qu’il endure à ce moment même, il invite à en faire un moment de conversion. IL n’invite pas ces femmes à un mouvement de repli, d’égoïsme, mais de descente au profond de leur cœur. Il invite la ville, le peuple face à sa passion, à revenir au cœur, à revenir par l’intériorité à la véritable piété. Une compassion qui dure l’instant de la rencontre et s’éteint sitôt le chemin accompli, n’a pas accompli sa mission. Jésus invite à prendre conscience de ce qui se joue, se passe, pour le vivre en vérité, en faire un chemin de vie.

car voici que viennent des jours au cours desquels on dira : ‘Heureuses les stériles et les ventres qui n’ont pas enfanté, et les seins qui n’ont pas nourri’ ».
« Voici que viennent des jours » : souvent les oracles des prophètes contiennent ce genre de formule, pour annoncer les châtiments qui ne manqueront pas de fondre sur le peuple s’il se détourne d’une conduite droite, en justice et sainteté. Cette formule dit la gravité de l’instant, l’importance du moment présent, qui détermine le futur.

La stérilité est présentée dans la Bible et perçue par le peuple du temps de Jésus, comme une malédiction, et voici que face aux malheurs qui s’annoncent, Jésus dit que les stériles sont heureuses ! Elles n’auront pas à souffrir de voir les leurs affrontés à la détresse de ces jours… Voilà qui dit la lourde menace qui pèse, et dont Jésus voudrait nous voir épargnés…

Jésus devant la gravité de ces instants de ta vie, je m’arrête avec ces femmes. Permets que j’entende au plus profond de mon cœur, ton appel pressant. Qu’avec toi je marche sur le chemin de l’amour, résolument, définitivement. Que tout instant de ma vie soit décidé, vécu, avec la conscience de ce jour qui vient.  

1 commentaire:

raymond a dit…

Jérusalem c'est la ville du dévoilement. Le spectacle de la mort de Jésus c'est ce qui manifeste la voyance ou la non voyance. C'est ce qui manifeste par quoi, par qui nous sommes tenus.
L'accompagnement, les larmes disent combien ces femmes ont Jésus dans le coeur. Cela fait partie du dévoilement, de la manière dont elles sont invitées à se tourner vers Jésus... mais c'est d'abord Jésus qui se retourne et qui les invite à une disposition intérieure permanente, à une vie qui dépasse leurs stérilités.
Quel sens, quelle valeur peut-on donner à une adhésion qui ne traverserait pas la mort, une forme de mort à soi-même aussi?
Qui peut nous permettre de faire ce passage et dépasser nos peurs?
"Se retourner vers" c'est ce mouvement qui permet le regard, les yeux dans les yeux pour dire je t'aime, voilà ce qui vibre en moi. C'est prendre soin de nos blessures, désinfecter les plaies qui suintent...
La gloire de Dieu, c'est cette intimité dans la réciprocité.
Je sais que je suis en relation avec Dieu quand je vois son visage et qu'Il prend soin de moi.