lundi 8 juillet 2013

Un coq

Lc 22
59 Environ une heure plus tard, un autre insistait : « C'est sûr, disait-il, celui-là était avec lui ; et puis, il est Galiléen. » 60Pierre répondit : « Je ne sais pas ce que tu veux dire. » Et aussitôt, comme il parlait encore, un coq chanta.

Esprit Saint, que cette parole nous éclaire au cœur de toutes nos contradictions.

Environ une heure plus tard, un autre insistait : une longue heure d’attente autour du feu, une heure d’angoisse sur le sort de Jésus. Une heure où rien ne se passe et où Pierre peut espérer qu’on l’a oublié. Mais voilà qu’un autre encore revient à la charge : une obstination qui devient de plus en plus  inquiétante.

C'est sûr, disait-il, celui-là était avec lui : on ne l’a donc pas cru ; au contraire celui qui intervient maintenant est certain de ce qu’il affirme !

et puis, il est Galiléen : pire, le voilà qui avance un argument. Pourtant, en ce temps de la Pâque, ils devaient être nombreux à Jérusalem, les Galiléens. On n’allait pas tous les accuser d’être disciples de Jésus ! Mais on n’en est plus aux raisonnements logiques.

Pierre répondit : Je ne sais pas ce que tu veux dire : de toutes façons, Pierre est coincé par ses deux premières dénégations. On le voit mal répondre maintenant : ah oui, tous comptes faits, je suis bien de ses amis… Pauvre Pierre ! Et Luc lui-même ne tient pas à le charger inutilement, il serait plutôt enclin à souligner sa faiblesse que sa trahison. Car ici, Pierre ne jure pas, il ne fait pas de serment. Il dit simplement « je ne sais pas ce que tu veux dire »

Et aussitôt, comme il parlait encore, un coq chanta : si souvent dans la Bible les animaux sont là pour éduquer l’homme, pour le remettre sur le bon chemin. Ainsi fit l’ânesse pour Balaam, la baleine pour Jonas, … et le coq pour Pierre. Jésus, prisonnier, ne pouvait plus intervenir auprès de son apôtre. Mais il avait chargé le coq de le faire ! Le coq rappela à Pierre ce que Jésus lui avait dit, et en même temps il annonçait la fin du pouvoir des ténèbres dans le cœur de Pierre.

Seigneur Jésus, tu as laissé ton apôtre à sa liberté mais tu ne veux pas qu’il se perde loin de toi. Tu lui fais entendre un simple chant du coq pour le faire se souvenir de ta parole. Nous ne sommes pas plus à l’abri que Pierre, comme lui nous avons besoin de signes sur la route. Donne-nous d’y être attentifs dans notre désir de t’être fidèles.

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