vendredi 30 juillet 2021

Liturgie de la Parole, 17e vendredi TO

 (sœur Marie-Christine)

Introduction :

Bonjour et bienvenue à chacun proche ou lointain. Nous sommes réunis en Église, en « assemblée sainte… en l'honneur du Seigneur» nous dira le livre des Lévites… Ce livre nous présente les grandes fêtes Juives, « les solennités du Seigneur »: la Pâque, la Pentecôte 7 semaines plus tard, le Grand Pardon et la fête des Tentes qui rappelle le séjour au désert. À chaque fête il y a « une assemblée sainte » avec rassemblement du peuple et offrande.

Il y a les grandes fêtes... et la célébration hebdomadaire où nous retrouvons Jésus à la synagogue de Nazareth. Il y enseigne.

« D’où lui vient cette sagesse » qui le fait enseigner d’une manière si frappante et étonnante ? Déjà après le discours sur la montagne, Matthieu nous dit « les foules restèrent frappées de son enseignement, car il les enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes. » (Matthieu 7,28-29)

Est-ce que je m’étonne encore et toujours de la Parole de l’Évangile ? Est-elle toujours neuve pour moi ? Hélas pas toujours !

Et si je vivais chaque célébration comme une assemblée sainte ? Une rencontre en l’honneur du Seigneur avec mes frères et sœurs, libérés comme moi par le Seigneur. Libres pour faire communauté autour de la Parole. Heureux de chanter la louange du Seigneur comme nous allons le faire maintenant à travers les Psaumes.

 Méditation :

Je ne me suis arrêtée qu'à une expression dans le livre des  Lévites. Pour la 1ère fête (Pâque) et la dernière (la fête des Tentes) liées toutes deux explicitement à la libération d’Égypte il y a l’invitation à ne faire « aucun travail d’esclave ». Tout le peuple peut ainsi deux fois par an se rappeler qu’il est appelé par Dieu à la liberté. Quoiqu’il en soit de ses conditions de vie au long de l’année, chacun est une personne libre, libre par Dieu et pour Dieu. À cette occasion la célébration est « en l’honneur du Seigneur » : le reconnaître comme Seigneur, celui qui libère, guide et nourrit son peuple, comme un père.

Ne faire « aucun travail, aucun ouvrage», le jour où nous nous réunissons pour célébrer le Seigneur. Et nous nous réunissons tous les jours ! « Aucun travail d’esclave » nous disait l’ancienne traduction liturgique, et j’aime bien l’expression. Il ne s’agit pas de rester sans travailler, ceux qui sont au chômage savent combien c’est avilissant d'être sans travail.

Le travail d’esclave je le vois non dans le type de travail, mais dans la manière dont je le vis. Saint Paul écrit, justement à des esclaves « quel que soit votre travail, faites le de bon cœur, comme pour le Seigneur » (Colossiens 3,23). Cela libère profondément et dilate le cœur, donne la joie. On n’a pas toujours le choix du travail, il y a des choses à faire qui s’imposent à moi. Mais l’état d’esprit dans lequel je les fais, lui, je peux le choisir. Quand je les subis, quand je murmure, grogne intérieurement ou extérieurement, je suis esclave.

Quand je les vis en esprit de service, en solidarité avec ceux qui sont dans cette situation et qui en souffrent, surtout quand je les vis avec et pour le Seigneur, que je lui demande de les faire fructifier pour mes frères et sœurs humains proches et lointains, je suis libre, paisible, heureuse. Dans l’assemblée sainte de l’Église et du monde, je célèbre ma vie en l’honneur du Seigneur et il la transforme sans même que je me rende compte.

Seigneur, tu m’as libérée, aide-moi à ne pas me mettre de nouveau sous le joug de l'esclavage (cf. Galates 5,1). 

« Tu fais tout pour moi, n’arrête pas l’œuvre de tes mains ! » (Psaume 137 (138),8). Que ma vie soit en l’honneur de ton nom.

 Invitation au Notre Père :

Nous avons reçu un Esprit qui fait de nous des fils, des filles de Dieu ; « et c’est en lui que nous crions « Abba ! » c’est-à-dire : Père ! » (Cf. Romains 8,15)

 Prière d’envoi :

Seigneur tu es venu libérer l’humanité de tout ce qui la rend esclave. Viens aujourd’hui encore pour les hommes et femmes qui ploient sous le joug des esclavages modernes. Viens aussi pour tous ceux qui exploitent les autres.

Regarde le travail que nous avons à faire : donne-nous de le faire de bon cœur pour toi et pour nos frères et sœurs. Qu’il nous permette de gagner notre vie, qu’il soit utile à ceux avec qui nous vivons et serve à l’avènement de ton Royaume. Par Jésus Christ notre Seigneur, qui nous donne de te célébrer dans l’Esprit Saint, au long des jours et jusque dans les siècles des siècles.

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