lundi 20 octobre 2025

Liturgie de la Parole 29e lundi TO-I

Lectures : Romains 4,20-25 ; Cantique NT2 (Luc 1,69-75) ; Luc 12,13-21

Méditation

C’est toujours compliqué de mettre les mots justes sur des tentations fortes, des choix de vie qui interpellent, des attitudes qui exigent un discernement et un renoncement par rapport à des pulsions, des envies personnelles guidées par l’argent.
L’Évangile, cette bonne nouvelle adressée par Jésus à tous ceux qui veulent l’entendre, est une aide précieuse au discernement. La Parole de Jésus est tranchante et sans ambiguïté : « Gardez-vous de toute avidité, de toute âpreté au gain… vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent ».  Il faut choisir.  Bien sûr, nous savons l’importance de gagner sa vie financièrement puisque, dans notre société, nous n’arriverons pas à vivre dignement sans argent.  L’argent est donc un moyen, à la fois un bien et un mal nécessaire. 
Je n’en dis pas plus sur ce qui concerne l’âpreté au gain, un mal qui, insidieusement, si nous ne sommes pas vigilants, perverti les cœurs.
Le danger est de se laisser enfermer dans des possessions matérielles qui s’opposent à l’ouverture du cœur. Il y a, dans le message à recevoir de Jésus, une invitation à faire de la place à des biens qui ne s’achètent pas et qui nous donnent de « gagner notre vie » autrement. C’est là que tout se joue.
Son exemple nous apprend ce qu’est l’acte de croire, de faire confiance en dépit des apparences, au pouvoir inouï de Dieu de faire surgir la vie là où la mort a sévi.
Une seule chose devient nécessaire, la meilleure part devient pour nous de l’écouter, de faire confiance et de vivre avec lui dans l’élan de l’Esprit.
Notre soif de vie peut être plus forte que tout.
Cette relation qui se tisse, à partir d’une écoute, fait que pas mal de problèmes qui nous hantent, à propos du sens des richesses et de l’existence, du sens de la vie et de la mort, cessent d’être des énigmes et deviennent lumineux quand ce n’est pas résolu à jamais. 
Ne nous décourageons pas, demandons le souffle de l’Esprit qui va nous inspirer et nous donner l’audace de la foi, celle de croire à une vie nouvelle qui nous est promise, celle d’entrer dans la joie et de connaître le bonheur.

Il y a un choix radical à faire pour être chrétien, c'est-à-dire disciple du Christ, un choix radical entre la foi au Christ et l’attachement à des biens, l’attachement au pouvoir et ce qui perverti le cœur de l’homme.
Dans sa lettre aux Romains, Paul nous rappelle que « devant la promesse de Dieu, Abraham n’hésita pas, il ne manqua pas de foi, mais il trouva sa force dans la foi et rendit gloire à Dieu car il était pleinement convaincu que Dieu a la puissance d’accomplir ce qu’il a promis… en disant que cela lui fût accordé, l’Écriture ne s’intéresse pas seulement à lui mais aussi à nous »
Je terminerai par ceci : 
Malgré tout ce que nous pouvons ressentir ou croire par rapport aux nombreuses difficultés qui surgissent – les déceptions, les contrariétés, les tensions vécues… - la vie doit se poursuivre. Et la vie commence chaque matin.  Ne vous repliez pas au fond de vous-mêmes. Donnez-vous. Donnez-vous, c’est ce don qui vous libérera et vous épanouira.  De tout mon cœur je voudrais que vous trouviez nombre de gens auxquels, noblement, vous vous donnerez.
C’est sans doute la meilleure part que nous ayons à offrir de nous-mêmes, faire rayonner l’amour que nous avons reçu pour qu’à notre tour nous soyons créateurs de bonheur pour nous-mêmes et pour les autres.

Invitation au Notre Père

Mettons-nous en Présence de Dieu notre Père. Adressons-lui notre prière.  Qu’Il sème dans nos cœurs sa semence de vie, son Souffle Saint.

Raymond le 20 octobre 25



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