(Rosy)
Introduction :
Un trésor et une lampe
Le cœur et le corps
Les mites, vers et
autres ténèbres…
Deux petites
comparaisons dans ce long passage de Mt où Jésus parle un peu de tout,
pourrait-on dire. Autant de la prière que du comportement.
Y a-t-il un lien entre
les deux explications ? Après tout, peut-être pas ! Car si elles se
suivent chez Mt, chez Lc, elles sont dans des chapitres différents !
Resterait donc à
simplement se demander où est notre trésor, où est notre lampe…
Mais chantons d’abord
les psaumes et écoutons la Parole.
Méditation :
« faites-vous des
trésors dans le ciel »
Donc, il nous faut penser à notre trésor, il
s’agit de le constituer, il faut s’en préoccuper ! « Heureux, vous,
les riches qui vous préparez un beau trésor dans le ciel… »
Jésus nous dit de le mettre à l’abri là où
rien ne pourra l’attaquer.
Surtout il nous dit que notre cœur est là où
est notre trésor, au ciel, autrement dit dans le Royaume, dès aujourd’hui.
Mais il ne nous dit pas ce qu’est ce trésor ni
comment le rassembler…
A moins que…
Peut-être Mt est-il finalement très pédagogue,
et, en joignant les deux comparaisons à première vue disparates, nous
donne-t-il la clé.
La lampe du corps, c’est l’œil.
Donc, si ton œil est limpide,
ton corps tout entier sera dans la lumière.
La lumière ! N’est-ce pas précisément celle du ciel ?
L’œil doit être limpide, c’est-à-dire, clair, pur, transparent. Il laisse donc passer la lumière pour éclairer tout le corps, tout l’être. Pourtant la comparaison est plus complexe : l’œil ne laisse pas seulement passer la lumière, il l’a produit. Il est la lampe du corps.
La lampe éclaire,
d’accord, mais elle puise son énergie quelque part.
Sûrement, il s’agit
dès lors de ce que nous regardons : vers quoi tournons-nous notre regard ?
Vers le ciel ? Vers
notre trésor ? N’oublions pas la parole de l’ange aux femmes : « Pourquoi
restez-vous là à regarder le ciel ? »…
Vers Dieu ? Là c’est
la parole à Moïse qui nous revient (Ex 33) : «
Tu ne pourras pas voir ma face, car l'homme ne peut me voir et vivre ».
Alors, qu’est-ce qui
fait briller notre lampe, notre regard ?
Eh bien, la liturgie
aujourd’hui pose les questions et donne clairement les réponses, en
l’occurrence dans le psaume graduel :
Ps 33 :
Qui regarde vers lui
resplendira,
sans ombre ni trouble
au visage.
Il y a une simple
condition pour « voir Dieu » mais peut-être pas en regardant vers le ciel :
« Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu »
Ne regardez pas vers le ciel,
La lumière n’y est pas restée
La lumière est descendue dans le monde,
La lumière s’est cachée parmi les hommes
Elle s’y est perdue
Dans la foule des inconnus
Des passants, des étrangers
Dans les milliards
d’hommes et femmes de tous les temps
La lumière s’est
cachée
Dans votre cœur, dans votre joie
Sur vos chemins quotidiens
Dans vos amours et vos doutes.
Dieu avec nous.
Le ciel a inondé vos yeux.
Et si un jour,
La peine de ton frère t’envahit,
Si la tristesse te submerge,
Laisse donc couler
Les larmes qui font briller les yeux.
Car dans l’amour qui nous unit,
Là est notre trésor.
Introduction au Notre
Père
Tournons notre regard
vers le Père, qu’il exauce notre désir de travailler, en ce jour, à la
réalisation du Royaume.
Prière
Tu nous appelles,
Seigneur, à accueillir ta Lumière et à la répandre en notre monde.
Donne-nous un cœur
vaillant et un regard limpide, dans la reconnaissance de tous les dons dont tu
nous combles.
Toi qui es vivant,
avec le Père et l’Esprit saint, maintenant et pour toujours.
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