vendredi 18 juin 2021

Liturgie de la Parole, 11e vendredi TO

 (Rosy)

Introduction :

Un trésor et une lampe

Le cœur et le corps

Les mites, vers et autres ténèbres…

Deux petites comparaisons dans ce long passage de Mt où Jésus parle un peu de tout, pourrait-on dire. Autant de la prière que du comportement.

Y a-t-il un lien entre les deux explications ? Après tout, peut-être pas ! Car si elles se suivent chez Mt, chez Lc, elles sont dans des chapitres différents !

Resterait donc à simplement se demander où est notre trésor, où est notre lampe…

Mais chantons d’abord les psaumes et écoutons la Parole.

 

Méditation :

« faites-vous des trésors dans le ciel »

Donc, il nous faut penser à notre trésor, il s’agit de le constituer, il faut s’en préoccuper ! « Heureux, vous, les riches qui vous préparez un beau trésor dans le ciel… »

Jésus nous dit de le mettre à l’abri là où rien ne pourra l’attaquer.

Surtout il nous dit que notre cœur est là où est notre trésor, au ciel, autrement dit dans le Royaume, dès aujourd’hui.

Mais il ne nous dit pas ce qu’est ce trésor ni comment le rassembler…

A moins que…

Peut-être Mt est-il finalement très pédagogue, et, en joignant les deux comparaisons à première vue disparates, nous donne-t-il la clé.

La lampe du corps, c’est l’œil.
Donc, si ton œil est limpide,
ton corps tout entier sera dans la lumière.

La lumière ! N’est-ce pas précisément celle du ciel ?

L’œil doit être limpide, c’est-à-dire, clair, pur, transparent. Il laisse donc passer la lumière pour éclairer tout le corps, tout l’être. Pourtant la comparaison est plus complexe : l’œil ne laisse pas seulement passer la lumière, il l’a produit. Il est la lampe du corps.

La lampe éclaire, d’accord, mais elle puise son énergie quelque part.

Sûrement, il s’agit dès lors de ce que nous regardons : vers quoi tournons-nous notre regard ?

Vers le ciel ? Vers notre trésor ? N’oublions pas la parole de l’ange aux femmes : « Pourquoi restez-vous là à regarder le ciel ? »…

Vers Dieu ? Là c’est la parole à Moïse qui nous revient (Ex 33) : «  Tu ne pourras pas voir ma face, car l'homme ne peut me voir et vivre ».

Alors, qu’est-ce qui fait briller notre lampe, notre regard ?

Eh bien, la liturgie aujourd’hui pose les questions et donne clairement les réponses, en l’occurrence dans le psaume graduel :

Ps 33 : 

Qui regarde vers lui resplendira,

sans ombre ni trouble au visage.

Il y a une simple condition pour « voir Dieu » mais peut-être pas en regardant vers le ciel : 

 « Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu »

Ne regardez pas vers le ciel,

La lumière n’y est pas restée

La lumière est descendue dans le monde,

La lumière s’est cachée parmi les hommes

Elle s’y est perdue

Dans la foule des inconnus
Des passants, des étrangers

Dans les milliards

d’hommes et femmes de tous les temps

La lumière s’est  cachée

Dans votre cœur, dans votre joie

Sur vos chemins quotidiens

Dans vos amours et vos doutes.

Dieu avec nous.

Le ciel a inondé vos yeux.

Et si un jour,

La peine de ton frère t’envahit,

Si la tristesse te submerge,

Laisse donc couler

Les larmes qui font briller les yeux.

Car dans l’amour qui nous unit,

Là est notre trésor.

Introduction au Notre Père

Tournons notre regard vers le Père, qu’il exauce notre désir de travailler, en ce jour, à la réalisation du Royaume.

Prière

Tu nous appelles, Seigneur, à accueillir ta Lumière et à la répandre en notre monde.

Donne-nous un cœur vaillant et un regard limpide, dans la reconnaissance de tous les dons dont tu nous combles.

Toi qui es vivant, avec le Père et l’Esprit saint, maintenant et pour toujours.

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