mardi 8 septembre 2015

La sagesse commence avec la crainte du Seigneur



La sagesse commence avec la crainte du Seigneur : elle est formée en chaque fidèle dès le sein maternel. Elle a bâti son nid chez les humains, fondation d’éternité : elle sera fidèle envers leurs descendants. La sagesse s’accomplit dans la crainte du Seigneur ; elle les enivre de ses fruits. Elle remplira leurs maisons de biens désirables, et leurs greniers, de ses produits. La sagesse est couronnée par la crainte du Seigneur, elle fait refleurir la paix et le bien-être. [L’un et l’autre sont des dons de Dieu qui mènent au bonheur, une juste fierté épanouit ceux qui aiment Dieu.] La sagesse répand comme une ondée la science et la connaissance avisée, elle exalte la gloire de ceux qui la possèdent.  La sagesse s’enracine dans la crainte du Seigneur, et sa ramure est longue vie.
Ben Sira 1, 14-20

Viens Esprit de Jésus,  répands sur nous ta sagesse, qui est bonté, amour.
Viens Esprit de Jésus, habite nos cœurs et conduis nos vies.

La sagesse commence avec la crainte du Seigneur : elle est formée en chaque fidèle dès le sein maternel.
Après nous avoir entretenu de la crainte du Seigneur, Ben Sira revient au thème de la sagesse et nous la situe en fondement. Elle est à la base de la crainte du Seigneur, elle débute avec cette crainte, mais ne s’y réduit pas. Elle aussi est don de Dieu, formée en l’être dès le sein maternel. Ben Sira semble limiter cette formation aux membres du peuple d’Israël, puisqu’il parle de chaque fidèle.

Elle a bâti son nid chez les humains, fondation d’éternité : elle sera fidèle envers leurs descendants.
Mais avec ce verset, la perspective est élargie à toute l’humanité. La sagesse fait son nid en chacun et elle fonde en lui l’éternité. Et plus encore que l’humain, c’est la sagesse qui est fidèle. Elle qui se transmet de génération en génération.

La sagesse s’accomplit dans la crainte du Seigneur ; elle les enivre de ses fruits.
Après les fondements, voici les fruits. A qui accueille la sagesse la récolte est promise.

 Elle remplira leurs maisons de biens désirables, et leurs greniers, de ses produits.
Ben Sira prend des images agricoles pour illustrer la fécondité de la sagesse dans une vie humaine.

La sagesse est couronnée par la crainte du Seigneur, elle fait refleurir la paix et le bien-être.
Maintenant Ben Sira traduit ses images en fruits concrets : crainte du Seigneur, paix et bien-être. Certains traduisent paix et bonne santé. Dans la mentalité de l’époque, la santé était liée à la bonne conduite. On retrouve cette théorie dans les discours des amis de Job, qui prétendent que si le malheur s’est abattu sur la maison de Job, sur ses biens et sa santé, c’est qu’il a péché. Jésus aura encore affaire à cette mentalité, et s’érigera contre, lorsqu’on lui demandera en Jn 9, si l’aveugle est né tel à cause d’un péché de ses parents ou d’un péché personnel.
La sagesse apporte la paix du cœur, qui donne de traverser toute circonstance, elle donne bien être intérieur, qui n’est point nécessairement associé à la bonne santé.

[L’un et l’autre sont des dons de Dieu qui mènent au bonheur, une juste fierté épanouit ceux qui aiment Dieu.]
La source du bonheur est en Dieu, en l’amour de Dieu. Ce verset absent de plusieurs manuscrits, reprend un thème déjà évoqué, de la fierté que procure la crainte du Seigneur.
 La sagesse répand comme une ondée la science et la connaissance avisée, elle exalte la gloire de ceux qui la possèdent.
A la source du savoir, il y a la sagesse. Alors qu’initialement Ben Sira disait l’inaccessibilité du savoir, il en découvre l’accès dans la sagesse, qui est don de Dieu.

 La sagesse s’enracine dans la crainte du Seigneur, et sa ramure est longue vie.
Après avoir présenté les fondements de la sagesse, Ben Sira conclut ce paragraphe en nous parlant de ses fruits, de ses prolongements : une ramure qui est longue vie. Ainsi planté le décor de la sagesse et de la crainte du Seigneur, il peut espérer que chacun s’ouvrira à ce merveilleux don de Dieu.

Seigneur, partage nous ta sagesse. Qu’elle guide et éclaire nos pas.

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