jeudi 10 novembre 2022

Liturgie de la Parole, 32e jeudi TO

(Danièle)

Introduction

Dans sa lettre, Paul, en prison, confie à Philémon la garde de l'esclave Onésime , (ce qui signifie « avantageux »), qui s'est enfoui et a trouvé refuge auprès de Paul. D'après Roselyne Dupont-Roc, l'usage romain évitait qu'un esclave fugitif soit renvoyé chez son maître. Paul demande donc de ne pas considérer Onésime comme un esclave mais bien comme un frère bien-aimé. « En baptisant Onésime, Paul a fait de lui un frère, un homme nouveau ». « Si donc, tu estimes que je suis en communion avec toi, accueilles-le comme si c'était moi »écrit-il.

 Aujourd’hui, dans l’Évangile de Luc, Jésus répond à la question des pharisiens « la venue du règne de Dieu  n'est pas observable … en effet, il est au milieu de vous ». A ses apôtres et à nous, il dit que le fils de l'homme viendra comme un éclair... Inutile de courir si une lettre ou une parole vous annonce le royaume, « n'allez pas aussitôt perdre la tête, ne vous laissez pas effrayer » disait st Paul dans le premier chapitre de sa lettre aux Thessaloniciens.

En ce temps de crise, Jésus nous met en garde. Il nous rappelle l'essentiel : le mystère pascal, mystère à vivre aujourd'hui, maintenant, dans la prière, dans un silence intérieur...

Commençons cette célébration en priant les psaumes.

Après l’Évangile

« La venue du règne de Dieu n'est pas observable »... Comment une chose visible peut-elle arriver sans devenir visible en même temps ? Aujourd'hui, rien ne semble paisible, où est-elle cette plénitude promise par Dieu ? Les non-croyants diront « où est-il votre Dieu ? Il ne fait rien ».

En effet, il n'y a aucun signe extérieur qui prédit la venue du royaume puisqu'il est déjà là, silencieux et discret, ce n'est pas un grand spectacle. Il est comme le grain de moutarde qui devient un arbre. Comme le jour qui se lève, il vient petit à petit. Il doit encore grandir pour arriver dans sa plénitude mais il est déjà présent et c'est la source de notre espérance, de notre confiance : le royaume est au milieu de nous, en nous, a dit Jésus. Les pharisiens attendent un royaume terrestre visible, un royaume qui est à venir. Ils ne comprennent pas qu'il est au-dedans, dans le cœur.

A leur question, Jésus  leur dit, le royaume est au milieu de vous. Est-ce une façon de leur dire « vous vous intéressez au royaume et pas au roi, si le roi est là sous  vos yeux, c'est que le royaume est bien au milieu de vous ». Il est venu pour être le roi, le sauveur des cœurs. Il n'est pas venu pour créer une puissance politique ou territoriale mais un royaume qui ne connaîtra ni limites de races ou de langues, il est venu pour toute l'humanité.  « Auparavant, il faut qu'il souffre beaucoup ». Ce royaume a trouvé son installation définitive dans la passion et la résurrection de Jésus.

Ne nous arrive-t-il pas d'être parfois disciple mais aussi pharisien(ne) ?

Jésus nous demande de chercher le royaume, la justice, la paix, tout le reste nous sera donné par surcroît. Le royaume, c'est l'amour de Dieu. Nous cherchons parfois ce qui est extraordinaire pour nous rassurer que Dieu est bien là, pourtant « Dieu se trouve le plus souvent dans le calme, la joie calme, la gentillesse calme », Il n'est pas nécessairement là où on voudrait qu'il soit. « On vous dira il est là-bas ; n'y allez pas, il est comme l'éclair qui jaillit, illumine l'horizon ». « N'y allez pas ! Pas de panique, ce que les pharisiens refusent de voir, nous l'avons déjà en nous ». Nous n'avons pas à courir mais à accueillir chaque instant de notre vie dans l'abandon, le lâcher prise.

Jésus, lors de son jour sera comme un éclair qui passe et qui s'efface. Notre Dieu a choisi de se présenter faible en ce monde, fragile, vulnérable dans notre histoire humaine. Sa puissance se manifeste dans la non évidence, l'effacement, il n'impose pas sa parole mais « il engage un dialogue d'amitié avec nous ». L'Esprit ouvre nos yeux à cette présence. Ne cherchons pas le spectaculaire dans la vie.

Le royaume est une réalité actuelle, il est présent dans la personne du Christ. Jésus est le seul Seigneur, le seul que nous ayons à suivre. Notre espérance nous donne la confiance nécessaire pour croire à la promesse de Jésus qu'il reviendra et qu'il nous introduira dans la plénitude de son royaume.

Invitation au Notre Père

Avec les paroles que Jésus nous a apprises, prions notre Père ;

Prière de conclusion

Seigneur, ta présence en nous est incontestable. Apprends-nous à reconnaître cette présence dans notre vie de tous les jours. Nous te rendons grâce. Tu es à nos côtés pour nous guider, nous protéger tout au long de notre vie.

Dans ce monde où ton royaume paraît si loin, aide-nous à compter sur ta présence pour soutenir notre engagement  en faveur de sa croissance.

Pour que nous puissions te trouver, aide-nous à rester calmes.

Nous te le demandons par Jésus-Christ, notre Seigneur, qui vit et règne avec toi et le saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

 

Sources :   -    Jésuites d'Irlande

-      Carmel saint Joseph

-      Elvire Vignon

-      Myriam de Gemme

-      Méditations catholiques.org

-      Emmanuelle Billoteau.

Aucun commentaire: