dimanche 16 février 2014

Dans son humiliation

Le passage de l’Ecriture qu’il lisait était celui-ci : « Comme une brebis conduite à l’abattoir, comme un agneau sans voix devant le tondeur, ainsi il n’ouvre pas la bouche. Dans son humiliation, il a été privé de son droit. Sa génération qui la racontera, car sa vie est enlevée de la terre. »
Actes 8, 32-33

Seigneur, viens nous ouvrir les Ecritures.
Donne-nous des guides pour scruter ta Parole, et la laisser descendre en nos vies, la laisser former nos pensées, nos actes et nos paroles.

Le passage de l’Ecriture qu’il lisait était celui-ci :
C’est un extrait du livre d’Isaïe, comme cela nous a été signalé au verset 29. Et plus spécialement c’est un extrait du quatrième chant du Serviteur (Is 52,13-53,12). Les chrétiens y ont vu une annonce prophétique de la Pâque du Christ, de sa résurrection, de sa vie donnée pour notre salut. Mais l’extrait que Luc nous rapporte est très bref.

 « Comme une brebis conduite à l’abattoir, comme un agneau sans voix devant le tondeur, ainsi il n’ouvre pas la bouche.
Il est question de quelqu’un de muet, silencieux, devant le drame qui lui arrive. Si ce n’est pas la fin du monde pour l’agneau qui va être tondu, la brebis conduite à l’abattoir est par contre bel et bien condamnée. Et devant l’agresseur elle est sans voix.

 Dans son humiliation, il a été privé de son droit.
Il est question d’humiliation, d’absence de droit, de mort injuste donc. Peut-on priver quelqu’un de son droit ? quel mépris est sous-jacent à une telle attitude ?

Sa génération qui la racontera,
Sa génération, on peut aussi comprendre sa descendance. Effectivement si la personne est anéantie, il n’y a plus d’espoir de descendance pour elle.

 car sa vie est enlevée de la terre. »
on peut comprendre enlevée de la terre, ou levée de la terre… ce qui pourrait alors être allusion l’élévation de la croix…

De qui parle-t-on ? le Serviteur souffrant d’Isaïe est demeuré personnage mystérieux. Annonce d’un salut qui parviendrait aux hommes non dans la puissance et dans l’écrasement de l’ennemi, mais dans la faiblesse et la fragilité, dans l’anéantissement du sauveur lui-même. Les premiers chrétiens ont pu relire ces textes avec la figure du Christ, y lire une annonce de Jésus. Mais que pouvait penser ce haut fonctionnaire ? il est eunuque, il n’a pas eu le droit à ce titre de pénétrer dans le temple au-delà de la cour des païens, il n’aura pas de descendance. Se sentait-il rejoint par cette figure ?

Seigneur, donne-nous la patience tandis que nous déchiffrons ta parole.
Donne-nous ton Esprit qu’il en guide la lecture.
Seigneur, quelle parole prononces-tu aujourd’hui sur nos vies ? Viens nous éclairer.

1 commentaire:

raymond a dit…

La Parole qui s'invite est toujours une relation, une prière adressée personnellement à celui ou celle qui l'entend. C'est valable pour l'eunuque mais aussi pour Philippe et pour moi.

La Parole est suggestive mais elle dit quelque chose de personnel, qui peut, si j'en ai le désir, mettre en lien avec la vie de Jésus, d'un frère ou d'une soeur. L'eunuque dont je ne connais pas l'histoire a sans aucun doute quelque chose d'essentiel pour lui à entendre à travers la parole d'Isaïe et de Philippe, qui sont les envoyés de Dieu à ce moment.

Un mot, une parole peut bouleverser toute une vie!
Si la raison ne fait pas obstacle au désir du coeur et si, au contraire, elle se met à son service, on entre alors dans le mystère de La Rencontre... imprévisible.

Elise, Anabelle, Brigitte, vous avez quelque chose à me dire !
Esprit de Dieu, ouvre mon coeur à ta présence, délivre-moi de mes servitudes et que ma vie sois tournée vers mes frères et soeurs.