jeudi 11 décembre 2025

Liturgie de la Parole 2e jeudi de l’Avent

Quand Dieu fait toutes choses nouvelles

 Mot d’accueil

Dans deux semaines exactement nous serons à Noël. Les préparatifs sont activés par les uns et les autres, préparatifs matériels, il en faut, préparatifs spirituels, il en faut nous le savons. Noël est présenté comme une fête de famille par excellence. On peut le comprendre quand l’enfant paraît les liens se resserrent autour du berceau, et l’hiver invite au coin du feu. Comment en ferons-nous la fête de la famille humaine en son entièreté ? comment les pauvres, les petits, les malheureux seront-ils les premiers conviés à la fête aujourd’hui, comme ils l’ont été à la naissance de Jésus, en la personne des bergers. Le Seigneur a décidé de ne pas les abandonner, la lecture d’Isaïe nous le rappellera aujourd’hui encore. En chantant les psaumes, laissons nous interpeller par ce Dieu qui choisi inlassablement les démunis, au point de se faire l’un d’eux.  

Méditation 

(Isaïe 41,13-20; Matthieu 11,11-15)

Des classements entre petits et grands, de la violence… Bref sur 4 malheureux versets d’Évangile, nous trébuchons déjà deux fois. Encore heureux que la péricope ne soit pas plus longue ! Voilà bien l’évangile qui dérange. Sans doute fallait-il qu'on manque d’évangile sur le Baptiste pour vouloir absolument nous servir celui-ci aujourd’hui.
Dites-moi vous croyez vraiment que Dieu s’amuse là-haut à aligner les hommes et les femmes en petits et grands, plus petits et plus grands… et nous qui espérions qu’enfin serait abolie cette manière plus que déplaisante de classer les personnes. Nous avions déjà une belle espérance d’une nouvelle manière de faire avec la règle de Benoît qui refuse de classer les moines selon leurs mérites, et les classe selon leur entrée. Point. On n’évalue pas, on ne pèse pas. Tu es entré avant donc tu es plus ancien dans la voie monastique, tu as telle place dans le rang des moines…ou des moniales. C’est tout, on ne te dit pas que tu es meilleur ou moins bon pour autant.
Alors cet évangile… avec des plus grands et des plus petits que Jean… Et bien, oui, st Benoît l’a bien lu. Si Jésus parle de plus grand ou de plus petit ici, ce n’est pas pour évaluer un poids de mérites.. mais simplement noter un événement, un avènement qui marque une totale nouveauté. Jean se situe à la charnière d’un monde, il est le dernier de la génération des précurseurs, celui qui a pointé du doigt le Messie. Et ses disciples qui le quitteront pour suivre Jésus vivent l’avènement d’une ère nouvelle. Les grands et petits ici marquent simplement l’échelle du temps. Avec Jésus, une nouveauté inouïe est entrée en notre monde, quelque chose a définitivement basculé. Rien ne sera plus comme avant… Comment allons-nous inscrire cette nouveauté en notre vie ? comment l’Évangile lorsqu’il entre dans nos vies les bouscule-t-il ? Sommes-nous prêts encore et toujours à quitter le légalisme du monde ancien, pour accueillir l’humain Jésus, dont la vie nous dit Dieu ?
Voyons l’autre grincement : Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent, le royaume des Cieux subit la violence, et des violents cherchent à s’en emparer… Allez si on prenait plutôt deux fois l’évangile d’hier, avec Jésus doux et humble de cœur qui nous invite… cela n’irait-il pas mieux ? Bon que veut dire ce verset, comment le comprendre ? Tout d’abord je note qu’il vaut mieux ne pas faire ce que spontanément on a tendance à faire : mélanger tous les évangiles… alors avec Luc on pense de suite que c’est une invitation à la lutte spirituelle nécessaire pour se convertir, et passer par la porte étroite… oui, il faut des efforts pour entrer dans le Royaume. Avec ce passage de Matthieu il me semble qu’on est dans une autre réalité : notons que la violence dont il est question date non point des origines mais depuis les jours de Jean le Baptiste. Alors qu’est-ce que cette violence ? les jours de Jean, ce sont ceux depuis lesquels Jésus a été pointé du doigt comme le Messie. Depuis que Jésus a commencé à annoncer le Royaume, il s’est trouvé au cœur de contradictions, on a cherché à le faire taire, et on finira par le supprimer, ni plus ni moins.
Dans la douceur des chants de Noël, des bougies et de l’ambiance du coin du feu… on court le risque d’oublier que la nouveauté radicale apportée par Jésus, dérange, et que dès le début certains ont voulu l’anéantir pour cette raison. C’est ce que Matthieu tentera de dire d’une autre façon lorsqu’il racontera le massacre de tous les innocents pour être bien certain de ne pas louper Jésus. Alors oui, préparons-nous à célébrer la venue du Seigneur en nos cœurs, en acceptant ce que cela peut coûter comme dérangement. Car il nous faudra avec lui, mettre le pauvre, le petit sur le devant de la scène, et en prendre soin, comme l’annonçait déjà Isaïe : Le pauvre et le petit cherchent de l’eau et il n’y en a pas : moi le Seigneur, je les exaucerai, moi, le Dieu d’Israël, je ne les abandonnerai pas. 
S'il y a bel et bien une place à choisir sur la ligne du temps, il y a une option pour les pauvres qui lui est intimement liée, qui lui est radicalement indissociable. Il s’agit de la vivre à la suite de Jésus, doux et humble de cœur, dans la violence des pacifiques.

Invitation à la prière du Notre Père

Le cœur désireux de suivre Jésus qui vient, nous osons dire…

Prière

Ami des hommes, Dieu si proche que ton Esprit nous donne de tracer des routes dans nos déserts
pour préparer la venue de ton Fils. Nous connaîtrons alors la joie
d’accueillir ton Envoyé Jésus, le Christ, ton propre Fils qui s’est fait notre frère afin de nous conduire jusqu’à toi, Père, pour les siècles des siècles. Amen.

Sr Myrèse écrit le 11 décembre 2014


mercredi 10 décembre 2025

Liturgie de la Parole 2e mercredi Avent 

Accueil : Isaïe 40, 25-31

« Levez les yeux et voyez… Le Seigneur ne fatigue ni ne se lasse, insondable est son intelligence.  Il donne la force à celui qui est fatigué, à celui qui est sans vigueur il procure le réconfort…ceux qui mettent leur espérance dans le Seigneur renouvellent leur force, ils déploient leurs ailes comme des aigles, ils courent sans s’épuiser, ils marchent sans se fatiguer. »
Jésus-Christ notre Seigneur a fait siennes ces paroles d’Isaïe : « moi, je vous soulagerai, je vous procurerai le repos ».

Commentaire :  Matthieu 11, 28-30

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous soulagerai, je vous procurerai le repos »
Encore bien que nos politiciens n’aient pas eu l’audace de faire de cette invitation de Jésus un slogan électoral : « Votez pour moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous soulagerai, je vous procurerai le repos ».  Ce serait l’hypocrisie poussée à son paroxysme.  En effet, je ne peux m’empêcher de voir beaucoup de similitudes entre les comportements des gens religieux de l’époque de Jésus et ceux d’un bon nombre d’hommes politiques qui nous gouvernent.  Des gens religieux que Jésus a par ailleurs traité d’hypocrites puisque ceux-là n’hésitaient pas à lier et imposer de pesants fardeaux sur les épaules des gens, surtout des plus vulnérables. Des fardeaux, soit dit en passant, pour lesquels ils n’étaient pas prêts à remuer le petit doigt !  J’arrête ici la comparaison car, figurez-vous, ce n’est pas le sujet… encore que !
Même si Jésus ne transige pas avec des comportements qui vont à l’encontre de ce qui est juste et bon pour les hommes, il ne propose pas d’éradiquer nos souffrances comme par magie. Il ne nous retire pas du monde, là où nous sommes amenés à vivre et affronter les contradictions du monde et ses épreuves, son rejet et ses trahisons mais Jésus balise la route.
Il est capable de nous indiquer le vrai chemin, la voie qui procure le « repos… pour nos âmes ».
Le mal est ce qui ronge, affecte et détruit notre âme.  Toute la volonté du monde et toute l’énergie que nous pouvons développer ne suffisent pas à trouver des réponses à nos problèmes car il arrive parfois que le poids des difficultés est si lourd qu’il devient impossible d’avancer et surtout de trouver la paix et la joie intérieure.  Ainsi, nous arrive-t-il d’être découragés, voire de perdre le goût de la vie, d’être tristes au point de ne plus avoir de réelle motivation pour avancer. Cette réalité-là peut être la nôtre mais, en tous cas, elle nous côtoie tous les jours.
« Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école » dit Jésus
Faire équipe avec Jésus, se laisser enseigner, être ses « appreneurs » et disciples, nous demande de faire des efforts.  C’est une exigence.  Ce qui va nous encourager et nous motiver, c’est de voir Jésus, l’autorité qu’il reçoit de son Père et sa bienveillance infinie pour nous les hommes. « Son regard est une promesse. Il regarde les gens comme personne les regarde et il regarde ceux que personne ne regarde » nous dit Raphaël Buyse.  Jésus se donne à nous corps et âme, l’expression est juste et belle.   Il renouvelle nos forces et stimule nos actions, nos élans d’espérance et surtout de confiance en lui, de foi en Dieu.
« Vous trouverez soulagement pour vos âmes ».
Je nous souhaite de recevoir cette parole de douceur et de soulagement, particulièrement en ce temps d’avent où nous sommes invités à un retournement et à faire de notre cœur un berceau pour accueillir Jésus notre sauveur. 

Invitation au Notre Père 

Seigneur notre Dieu, Toi la Source de la vie, toute joie nous vient de toi. Dans la foi et la confiance, accueillons ces paroles de bienveillance et tournons notre prière vers Celui qui est notre Père. 

Raymond le 10 décembre 25


mardi 9 décembre 2025

Liturgie de la Parole 2e mardi de l’Avent


Méditation 

Le temps de l’Avent nous prépare à la venue de Christ et nous fait espérer un rendez-vous avec lui. Nous sommes appelés par ce temps liturgique à accueillir le tout autre. Jésus nous rappelle ici que le Père éternel est lui aussi dans l’attente à notre égard. Il nous espère, nous recherche. Cette parabole nous parle d’un rendez-vous qui ne peut pas être manqué. Se peut-il que la brebis ait fui ? Comment s’est-elle perdue ? A-t-elle été inattentive au troupeau, trop gourmande s’est-elle éloignée pour profiter seule d’une herbe savoureuse ou bien trop fatiguée n’a-t-elle tout simplement pas pu suivre ses congénères ? Peu importe, le berger va la chercher, la rechercher car elle est de son troupeau. Pas de jugement sur les raisons de son éloignement. Il se peut d’ailleurs que cette brebis ne se soit même pas rendu compte qu’elle été perdue. Ainsi nous dit l’Évangile pour aujourd’hui, ce qui est important pour la brebis que nous sommes c’est de savoir que le Père nous cherche toujours. Il n’y a pas de hiérarchie dans l’amour qu’Il nous porte comme il n’y ne peut pas y en avoir dans l’amour que nous lui portons. Dieu ne préférera pas la masse, le troupeau à un seul, une seule de ses enfants par esprit d’efficacité, de rentabilité. Mais comme il connaît bien son troupeau, il peut lui faire confiance comme le troupeau lui fait confiance. N’oublions pas cette relation de confiance qui réunit le troupeau en reliant les uns avec les autres et avec Dieu. Il nous semble parfois difficile de faire vivre ces deux relations, dans les communautés, dans les familles, les chemins divergents sont souvent source de conflits. Il est question de cet équilibre que cherche le théologien Dietrich Bonhoeffer lorsqu’il écrit « L’assemblée est le miracle et l’acte de Dieu. J’appartiens au Christ. C’est pourquoi j’appartiens à l’assemblée »
Puissions nous vivre ce miracle dans nos cœurs durant ce temps de l’Avent pour porter un
regard plein d’espérance sur le monde.

Pasteur Magali Girard   

https://www.rcf.fr/articles/vie-spirituelle/dieu-ne-veut-pas-quun-seul-de-ces-petits-soit-perdu-mt-18-1214-2 

lundi 8 décembre 2025

Liturgie de la Parole 8 décembre : solennité de l’Immaculée Conception de Marie

Méditation

L’Évangile de la solennité de ce jour nous introduit dans la maison de Marie pour nous raconter l’Annonciation (cf. Luc 1, 26-38). L’ange Gabriel salue ainsi la Vierge: «Je te salue, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi» (v. 28). Il ne l’appelle pas par son nom, Marie, mais par un nom nouveau, qu’elle ne connaissait pas: Pleine de grâce . Pleine de grâce, et donc vide du péché, c’est le nom que Dieu lui donne et que nous fêtons aujourd’hui.
Mais réfléchissons à l’étonnement de Marie: c’est seulement à ce moment-là qu’elle a découvert son identité la plus vraie. En effet, en l’appelant par ce nom, Dieu lui révèle son plus grand secret, qu’elle ignorait avant. Quelque chose d’analogue peut aussi nous arriver. Dans quel sens? Dans le sens où, même nous qui sommes pécheurs, nous avons reçu un don initial qui nous a remplis la vie, un bien plus grand que tout, nous avons reçu une grâce originelle. Nous parlons beaucoup du péché originel, mais nous avons également reçu une grâce originelle, dont nous ne sommes souvent pas conscients.
De quoi s’agit-il? Qu’est-ce que cette grâce originelle? C’est ce que nous avons reçu le jour de notre baptême et cela nous fait du bien de nous en souvenir et aussi de le fêter! Je vous pose une question: cette grâce reçue le jour du baptême est importante, mais combien parmi vous se souviennent de la date de leur baptême? Réfléchissez-y. Et si vous ne vous en souvenez pas, en rentrant chez vous, demandez à votre parrain, à votre marraine, à votre père ou votre mère: «Quand ai-je été baptisé(e)?». Parce que ce jour-là est le jour de la grande grâce, d’un nouveau commencement de vie, d’une grâce originelle que nous avons reçue. Dieu s’est immergé dans notre vie ce jour-là, nous sommes devenus pour toujours ses enfants bien-aimés. Voilà notre beauté originelle, dont nous pouvons nous réjouir! Aujourd’hui, Marie, surprise par la grâce qui l’a rendue belle dès le premier instant de sa vie, nous conduit à nous émerveiller de notre propre beauté. Nous pouvons la saisir à travers une image: celle du vêtement blanc du baptême; elle nous rappelle que, sous le mal dont nous nous sommes tachés au fil des années, il y a en nous un bien plus grand que tous ces maux qui nous sont arrivés. Ecoutons-en l’écho, écoutons Dieu qui nous dit: «Mon fils, ma fille, je t’aime et je suis toujours avec toi, tu es important pour moi, ta vie est précieuse». Lorsque les choses ne vont pas bien et que nous nous décourageons, lorsque nous sommes abattus et que nous risquons de nous sentir inutiles ou que nous pensons nous être trompés, pensons à cela, à la grâce originelle. Dieu est avec nous, Dieu est avec moi depuis ce jour-là. Repensons à cela.
Aujourd’hui, la Parole de Dieu nous enseigne une autre chose importante: que garder notre beauté à un coût, cela demande de lutter. L’Évangile nous montre en effet le courage de Marie, qui a dit «oui» à Dieu, qui a choisi le risque de Dieu ; et le passage de la Genèse, à propos du péché originel, nous parle d’un combat contre le tentateur et ses tentations (cf. Genèse 3, 15). Mais nous le savons aussi par expérience, nous le savons tous: c’est un effort de choisir le bien, c’est un effort de préserver le bien qui est en nous. Pensons à toutes les fois où nous l’avons gâché en cédant à l’attrait du mal, en faisant les malins dans notre propre intérêt ou en faisant quelque chose qui polluait notre cœur; ou encore en gaspillant notre temps pour des choses inutiles et nocives, en reportant la prière à plus tard, ou en disant «je ne peux pas» à ceux qui avaient besoin de nous, alors que nous pouvions.
Mais devant tout cela, aujourd’hui, nous avons une bonne nouvelle: Marie, l’unique créature humaine sans péché dans l’histoire, est avec nous dans le combat, elle est notre sœur et surtout notre Mère. Et nous, qui peinons à choisir le bien, nous pouvons nous confier à elle. En nous confiant, en nous consacrant à la Vierge Marie, nous lui disons: «Tiens-moi par la main, ô ma Mère, guide-moi toi-même: avec toi je serai plus fort dans le combat contre le mal, avec toi je redécouvrirai ma beauté originelle». Confions-nous à Marie aujourd’hui, tous les jours, en lui redisant: Marie, je te confie ma vie, ma famille et mon travail, je te confie mon cœur et mes combats. Je me consacre à toi». Que l’Immaculée nous aide à préserver notre beauté du mal.

PAPE FRANÇOIS, ANGÉLUS, Place Saint-Pierre, Jeudi 8 décembre 2022

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dimanche 7 décembre 2025

Liturgie de la parole 2e dimanche Avent (année A)

Homélie

    Voici Jean-Baptiste revêtu d’une tunique en poil de chameau et ayant à son menu des sauterelles nature comme entrée et du miel sauvage comme dessert.  Les 2 prophètes Jean-Baptiste et Isaïe ainsi que Marie sont des figures type de l’Avent autrement-dit de l’attente.
       
    Tous, nous attendons des lendemains que nous souhaitons toujours meilleurs.  Par exemple : l’enfant aspire à devenir grand.  L'étudiant attend son diplôme.  Le couple attend les enfants que la vie lui donnera.  Le chômeur attend une réponse favorable d'un employeur.  Le malade patiente jusqu'à sa sortie de l’hôpital, le migrant espère intensément la régularisation de sa situation dans le pays d’accueil.  L'Homme est l'être de l'attente perpétuelle.
       
    L’attente fait partie de la condition humaine.  Mais qu’attendons-nous vraiment ?  un Bonheur plus intense.
    Or, c'est justement ce bonheur que le prophète Jean-Baptiste vient annoncer.  Le prophète, c’est quelqu’un qui a fait une expérience de bonheur à travers une rencontre extraordinaire et qui le crie.  Pour Jean-Baptiste, Dieu existe.  Il l’a rencontré dans la Bible, certes, mais aussi dans l’observation passionnée de son cousin Jésus qu’il voit vivre autour de lui.
       
    L’inquiétude de Jean-Baptiste et des actuels passionnés de Dieu, c’est que le bonheur de l'Homme soit abîmé voire compromis à cause des dépendances qu'il s'est créées autrement dit des assuétudes.  Par exemple, le tabac, l’alcool, la sexualité débridée, l’utilisation des réseaux sociaux en permanence, les drogues, la musique tonitruante, l'argent facile, les jeux de hasard, les médicaments tranquillisants, l'enfermement dans le sport ou dans le travail professionnel.
      
Il ne mâchait pas ses mots, Jean le Baptiste.  Dans l’évangile d’aujourd’hui, il dit :  “Engeance de vipères” Il crie cela aux pharisiens et à ceux qui se croient sauvés à la fois par leur piété et leurs bonnes œuvres en faisant la leçon aux autres autrement dit en crachant du venin à la manière de la vipère.  .
    Les pharisiens sont les champions du renoncement mais n’ont aucune tendresse pour les plus faibles.  Ils connaissent les lois religieuses par cœur mais cela manque d’amour contagieux.  Ces personnes écrasent la petite flamme qui brûle encore.
       
    Comme tous les mordus de Dieu, Jean-Baptiste a beaucoup de tendresse au fond de lui mais aussi un fond de violence bourrue.  Il sait que l’homme doit être secoué pour faire surgir ce qu’il a enfoui au fond de son cœur.
    Il nous dit aujourd'hui: "Produisez un fruit digne de la conversion.”  Se convertir, c’est vivre un changement radical de regard, un véritable volte-face pour retrouver l’essentiel.
       
    La conversion n'est pas réservée au champ spirituel.  Elle nous est demandée dans la vie de tous les jours.  Dans notre monde livré à la productivité, ce qui n’est pas rentable est parfois considéré comme non sérieux.  Ce qui est tape-à-l’œil signifie la réussite.  Par exemple le nombre et la grandeur des jouets que des enfants reçoivent ce week-end de Saint-Nicolas.  Une conversion n’est-elle pas nécessaire ?
       
    Avec le prophète Isaïe, sommes-nous prêts à bâtir un monde dans lequel “ le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble.”  Autrement dit les plus faibles seront en sécurité auprès des plus forts.  Sommes-nous prêts à bâtir ce monde notamment avec l'ASBL "Action Vivre Ensemble" soutenant 76 associations de chez nous pendant cette campagne d'Avent ?  (MONTRER L’AFFICHE)
    Nous n’avons que quelques années à passer sur la terre. Il serait trop dommage de passer à côté de la vie, du bonheur qui nous revient et auquel toute l’humanité a droit.
Nous nous sentons probablement impuissants devant tous les grands débats, les défis du monde, que ce soit la pauvreté croissante, l’immigration, la destruction de notre planète, les conflits les plus divers … oui, tout cela nous dépasse mais ne nous dispense pas pour autant de croire que nous avons un rôle à jouer.  Si petite soit notre pierre à la construction du monde, elle est nécessaire : qu’elle soit geste gratuit, bénévolat, partage… chacun de ces gestes, en plus de son efficacité propre, incitera les autres à agir de même.  Ainsi serons-nous de plus en plus nombreux à transformer le visage de notre monde. 

       

 Abbé Stréber Fernand, Hurtebise 07/12/25  10h30

  
2 p’tit rawett’  

COMMENT ILLUMINER LE MONDE ?


    Deux hommes s’étaient donné un défi : illuminer le monde, et en plus, à une date bien précise !
    Le premier, assez riche, se mit à tirer des lignes électriques un peu partout, mais à l’échéance convenue, il n’était pas prêt.
    Le second, beaucoup plus pauvre, releva le défi en faisant passer une consigne :
    - Tel jour, telle heure, que chacun allume une bougie à sa fenêtre !


10 décembre : 


    Mercredi journée internationale des droits humains, allumons la bougie d’AI à notre fenêtre donnant sur la rue.