Liturgie de la Parole 33e mardi TO-I
Lectures : Martyrs d’Israël 6,18-31 ; Psaume 3 ; Luc 19,1-10
Méditation
Zachée désire voir Jésus, mais la foule lui fait obstacle. Y a-t-il autour de nous des personnes qui nous empêchent d’avoir accès au Christ, qui sont pour nous comme un écran à cette rencontre ?
Zachée, malgré sa petite taille, persévère dans sa quête : il cherche par tous les moyens à voir
Jésus et monte sur un sycomore. Y a-t-il des personnes qui m’ont porté pour arriver à Jésus ? Sur les épaules de qui suis-je monté pour connaître et rencontrer Jésus-Christ ?
La rencontre avec Jésus se produit dans un bel échange de regards : Zachée, qui est habitué
à être regardé de haut, découvre un autre regard, celui de Jésus, qui ne l’abaisse pas. Ai-je conscience que le regard de Jésus me rehausse, qu’il ne m’écrase jamais ?
Bien plus, Jésus interpelle Zachée et veut se faire tout proche de lui, en allant dans sa maison.
Ai-je conscience de cette proposition de Jésus pour moi aussi : « Aujourd’hui, il faut que j’aille demeurer dans ta maison » ? Ai-je perçu la nécessité, l’urgence d’accueillir Jésus dans ma vie, de me laisser rencontrer ?
Zachée s’empresse de répondre à la proposition de Jésus et il est rempli de joie, parce qu’il s’est senti « sauvé ». Ai-je déjà goûté cette joie de la proximité de Jésus, de sa présence bienveillante qui ne condamne jamais ? Ai-je compris que le « salut » consistait précisément dans cette relation avec la personne de Jésus ?
La foule continue de faire obstacle à la rencontre de Zachée avec Jésus, en critiquant le choix de Jésus d’aller chez un homme de mauvaise réputation. Mais Jésus n’est-il pas venu précisément pour « chercher et sauver ce qui était perdu » ? A quoi cela peut-il faire référence dans ma propre vie ? Qu’est-ce qui a besoin d’être guéri et sauvé dans mon existence ?
Cette miséricorde de Jésus, que Zachée expérimente, pousse ensuite ce dernier à faire un geste de générosité exceptionnelle. Nous reconnaître pécheurs mais pardonnés par Jésus nous conduit à changer de vie, et à en témoigner par des actes de bonté envers les autres… C’est la logique de la miséricorde, où rien n’est forcé, rien n’est obligatoire, mais tout est fait gratuitement et par amour, en réponse à la miséricorde de Jésus…
Père Édouard GEORGE
(DIOCÈSE DE PONTOISE Commentaire biblique et spirituel - Luc 19, 1-10 : Zachée Page 3 / 3