mardi 22 juillet 2025

Liturgie de la Parole 22 juillet fête de Sainte Marie-Madeleine 

Jean 20, 1.11-18

Homélie 

      Vous le savez, les moines et les moniales sont des chercheurs et des chercheuses de Dieu. Si quelqu'un demande à entrer dans la vie monastique, saint Benoît demande qu'il soit confié à un ancien qui examinera avec attention si le novice cherche vraiment Dieu (Règle 58,7). Chercher Dieu, c'est notre signe distinctif, notre marque de fabrique. Mais il va sans dire que ce n'est pas réservé aux moines et aux moniales. Tous les disciples de Jésus et, plus largement, tous les êtres humains, sont appelés à chercher Dieu, inlassablement.
      
      Frère Bernard Poupard, quand il était prieur du Monastère Saint-André de Clerlande, aimait dire qu'à force de chercher Dieu, il arrive aussi qu'on le trouve. Pour la fête de saint André, il aimait lire le passage du quatrième évangile où André, le premier appelé, trouve son frère et lui dit : "Nous avons trouvé le Messie" (Jn 1,41).
      
      Mais les chercheurs de Dieu le savent bien : quand on le trouve, on comprend qu'il reste un Infini à chercher. Même trouveurs, nous restons des chercheurs.
      
      Et alors, sainte Marie-Madeleine peut devenir notre modèle, notre patronne. Le matin du dimanche après la mort de Jésus, voyant que la pierre a été enlevée de son tombeau, elle court chez Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait bien. L'évangéliste, se mettant dans la peau de Marie, n'utilise pas ici le même verbe que d'habitude. Il ne dit pas : le disciple que Jésus aimait, mais : le disciple que Jésus aimait bien. Parce que la disciple que Jésus aimait, selon elle, c'était elle-même.
      
      Aussitôt, Pierre et l'autre disciple courent à leur tour. Curieusement, l'évangile ne dit pas ce que fait Marie-Madeleine, si elle repart en courant ou si elle les suit à distance, en reprenant son souffle. Toujours est-il que, au moment où les disciples retournent chez eux, elle est là, près du tombeau. Apparemment, celui qui a vu et qui a cru ne lui a pas fait part de sa découverte. Elle se tient là, tout en pleurs. Puis elle fait la conversation avec les anges, et cela semble tout naturel. Mais ils ne la renseignent pas sur l'objet de sa recherche.
      
      Alors, quand elle aperçoit un homme qui pourrait en savoir davantage, elle lui dit ce qui pourrait être la prière de tous les chercheurs de Dieu : "Dis-moi où tu l'as déposé."
      
      Et la réponse de Jésus sera toujours la même : "Fais route vers mes frères." Et mes sœurs. C'est là que j'ai déposé Dieu. C'est là que tu le trouveras, que tu n'auras jamais fini de le trouver.

Frère François, moine de Wavreumont 22 juillet 25

      

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