samedi 2 août 2025

Liturgie de la Parole 17e samedi TO-I

Évangile Matthieu 14,1-12

Commentaire de Sœur Catherine Carmel Saint Joseph en 2024

https://www.carmelsaintjoseph.com/sermons/matthieu-14-1-12-8/

Mais qui est donc ce Jésus ? Hier, ceux de Nazareth, croyaient le connaître puisqu’ils savent tout sur sa famille et son village … Aujourd’hui, Hérode, roi malade et à la conscience tourmentée, est perplexe devant la renommée de Jésus. Cet homme attire et dérange à la fois. Comme il est difficile d’accueillir en Jésus, le Dieu tout Autre qui se fait si proche. Pour le rencontrer, il n’est d’autre chemin que celui de la Vérité et de la Vie, le Christ.

Le tohubohu dans la vie d’Hérode n’emprunte pas ce chemin : d’une part, il vit une relation incestueuse avec Hérodiade, et d’autre part il écoute avec plaisir Jean le baptiste qui lui révèle le mensonge de son existence. Son cœur partagé le conduit à des comportements contradictoires : protéger le prophète qui réveille l’homme juste en en lui, et l’emprisonner sous l’emprise jalouse de sa femme.
Son cœur malade se laisse séduire par la beauté passagère d’une danse, et ordonne la décapitation de celui qu’il protège, simplement pour ne pas perdre la face … Mais Hérode perd tout ! Sa conscience tourmentée par la perversion d’Hérodiade le conduit à perdre en même temps son pouvoir, sa liberté et la face !

Où prend source notre discernement, où s’enracinent nos décisions ? Dans la peur du regard des autres, dans la peur de perdre notre image ? Ou au contraire dans la Vérité et la Vie, le Christ, qui parle en notre cœur profond ? N’est-ce pas là que tout acte vraiment libre trouve sa source ?
Restons éveillés, dépassons la peur qui nous saisit devant les abimes de nos nuits, discernons ce qui habite nos cœurs partagés et laissons-nous incliner vers la vérité, la lumière, la vie, Jésus le Christ.

jeudi 31 juillet 2025

Liturge de la Parole 17e jeudi TO-I

Lectures : Exode 40, 16-21, 34-38, Matthieu 13, 47-53

Introduction

Seigneur en respectant ce que le Seigneur lui a demandé. Il dépose le Témoignage dans l'arche. Une nuée a couvert la tente. Lorsqu'elle s'élevait, les fils d'Israël « levaient le camp ». La nuit comme le jour, la gloire du Seigneur remplissait la demeure.
Dans l’Évangile de Mathieu, le royaume est comparé à un filet de pêcheurs qui ramènent toutes sortes de poissons, des bons et des mauvais. Sur cette terre, les hommes vivent ensemble, les bons et les mauvais. Seront-ils séparés à la fin des temps ? Jésus compare aussi le royaume à un maitre de maison qui tire du neuf et de l'ancien de son trésor. 
Dieu approche, Dieu est proche.
Rendons-lui grâce en chantant les psaumes !

Commentaire :

« Le monde est en feu, vraiment ce n'est pas le moment de traiter avec Dieu d'affaires de peu d'importance » disait sainte Thérèse d'Avila. Aujourd'hui encore, il y a des atrocités, de la violence aveugle qui touchent souvent des innocents. Il y a des génocides qui seront irréparables. Nous voudrions un filet rempli de bons poissons, uniquement des bonnes personnes, mais une telle Église ne serait-elle pas vide ? Or Jésus compare le Royaume à un filet dans lequel les bons et les mauvais se côtoient. Les « bons » ne sont pas nécessairement ceux que l'on croit, Jésus n'a-t-il pas comparé un jour, une insulte à un frère, à un crime ? Bien sûr, il y aura un triage à la fin des temps. Le premier psaume le dit « le Seigneur connait le chemin des justes et le chemin des méchants se perdra » mais Dieu est miséricordieux et patient avec nous, il « jugera » à la fin des temps. Jésus « manifeste ainsi le terme, la fin du monde...cette incapacité pour les injustes de se tenir au rassemblement des justes » (Sr Frédérique Oltra, communauté du Caire Egypte).
- C'est étrange cette promesse de « punition » alors que Jésus connait la bonté infinie de son Père mais il connait aussi l'humain et cette liberté que Dieu nous donne de croire ou non en lui, liberté de l'écouter ou bien liberté de refuser d'entendre. La menace de l'enfer, de la Géhenne ou de la fournaise... peut nous heurter. Jusqu'au 20° siècle, (et peut-être pour certains, jusqu'à nos jours), cette menace de l'enfer était bien présente, il y avait les péchés mortels et les péchés véniels. Au temps de Jésus, la crainte de l'enfer servait sans doute à éduquer les barbares mais aujourd'hui nous devinons l'attitude de Dieu vis-à-vis des pécheurs. Dans son infinie miséricorde, il serait capable de pardonner même au pire des criminels qui se repentirait.
La chose la plus terrible pour nous, c'est de nous perdre loin de Dieu et Jésus ne parle pas que des fautes graves, au chapitre 25 de l'évangile de Mathieu, il énumère tout ce qu'il faut faire pour l'accueillir, donner à boire à l'étranger, le vêtir etc. 
Mais saint Paul le dit, Dieu sauve les pécheurs. Il est comme le potier, il nous façonne, il est d'une grande patience avec nous et nous croyons que la fin du monde est déjà advenue.
« Le royaume est comparable à un maitre de maison qui tire du neuf et de l'ancien
»
Aujourd'hui encore, l'Eglise souffre de conflits entre les conservateurs traditionalistes et les progressistes innovateurs. Certains n'ont toujours pas accepté les décisions du concile Vatican 2. « Méfions-nous de ceux qui pensent que seul l'ancien a de la valeur, ceux qui, à l'instar de certains aujourd'hui, confondent la tradition avec la perpétuelle répétition de l'ancien. Mais méfions-nous aussi de ceux qui pensent que seule l'innovation a de la valeur... qu'il faudrait continuellement rompre avec l'ancien pour faire du neuf. Jésus renvoie dos à dos ces deux conceptions, il ne s'agit ni de copier le passé, ni de rompre avec lui, il nous invite à une stratégie du « en même temps ». (Père Jean-Marie Petitclerc)
« Lorsque Jésus eut terminé, il s'éloigna de là ».
« Le Seigneur s'éloigne... pour que d'autres entrent dans la promesse, puissent à leur tour figurer ce qui, pas à pas, se développe au sein du monde sans en être : le Royaume » J.L. Fabre


Invitation au Notre Père

Prions notre Père avec les paroles apprises par Jésus.

Danièle 31 juillet 25


mardi 29 juillet 2025

Liturgie de la Parole 29 juillet: Marthe, Marie et Lazare

Méditation de Rosy en 2022

https://partage-de-lectio.blogspot.com/2022/07/liturgie-de-la-parole-17e-vendredi-to.html 

Liturgie de la Parole 17e mardi TO-I 

Méditation de Sœur Marie Christine en 2023 (retraite des enfants)


https://partage-de-lectio.blogspot.com/2023/08/celebration-de-la-parole-17e-mardi-to.html 

 

 https://www.facebook.com/photo/?fbid=2562407417194234&set=a.1110019842433006

Nous sommes aujourd'hui le 29 juillet, sainte Marthe, Marie et Lazare et pour le,moment je n'ai pas d'autre commentaires que celui-ci que je vous partage.  

lundi 28 juillet 2025

Liturgie de la Parole17e lundi TO-I

« Le grain de moutarde et le levain » Matthieu 13, 31-35 

Méditation 

Deux toutes petites paraboles sur le Royaume de Dieu.
Parler du Royaume de Dieu, éveille, en général, des images de puissance et d’éclat. Ce n’est pas tout à fait ce que Jésus nous suggère, ici. Il met plutôt, en scène un lien surprenant entre la petitesse initiale et une grandeur inattendue en finale. 
Jésus reprend, en fait, une parabole d’Ezéchiel qui parlait d’Israël comme d’un rameau (Ezéchiel ch.17, 22-24). « Je couperai un rameau à la cime d’un grand cèdre, dit le Seigneur, je le planterai moi-même au sommet d’une haute montagne. Il deviendra un cèdre magnifique qu’habiteront des oiseaux installés à l’ombre de sa ramure. »
Jésus transforme un peu ce récit. Ici, il s’agit d’une minuscule graine, qu’il faut jeter en terre, bien sûr. Dans une terre bien travaillée, retournée, évacuée de ses scories, ratissée afin qu’elle devienne fine et meuble. Ce sont les conseils de Jésus, dans sa parabole de la graine tombée dans les différentes terres ? Et la graine, débarrassée de son enveloppe, germe, grandit et devient la plus grande des plantes potagères. … !!! 
Toi, Jésus, tu en fais un grand arbre, … Et même un arbre de taille si imposante, que les oiseaux viennent y faire leurs nids pour abriter leurs petits !     
Là, tu exagères un peu !!!  L’image la plus adéquate, c’est le cèdre … le grand cèdre ! Mais voilà, c’est un récit fictif, n’est-ce pas !

En passant, nous pourrions nous poser la question : Suis-je assez disponible,
moi, assez abandonné, pour que le Seigneur puisse travailler, ma terre,
la purifier, l’affiner afin que sa parole puisse germer en moi ? »

Et puis, j’y pense ! Ces oiseaux … ils auraient pu manger la graine et faire avorter le processus de croissance ! Non ! Au contraire, Jésus nous dit qu’ils vont trouver un abri confortable.    
Jésus nous parle donc de l’avenir du Royaume de Dieu. Dans son état actuel, il est d’une petitesse dérisoire, peu visible, par rapport à beaucoup d’autres réalités de ce monde. Cependant, nuit et jour, que nous dormions ou que nous soyons debout,   … il grandit ! On ne sait comment !!! Et en finale, c’est en lui que nous pourrons tous, trouver une demeure !
Oui, cette histoire met en valeur un devenir mais … elle ne dit rien de l’agent de cette transformation.
Eh bien ! C’est justement LE SUJET de la parabole du levain dans la pâte que Jésus croque dans une scène de la vie quotidienne, familière. 
Du levain enfoui dans trois mesures de farine ! Oh là, 24 kg ! … C’est pour nourrir plus d’une centaine de personnes !

Jésus, tu prends encore un risque, ici ! … Celui de n’être pas compris, de te faire mal voir ! Tu sais très bien que le levain, est considéré négativement dans ton pays ! Car la fermentation est perçue comme la dégradation de la pureté originelle de la pâte ! Les pains purs sont les pains sans levain : les pains azymes. C’est d’ailleurs, uniquement ceux-là que l’on offrait à l’autel et à Dieu !
Il fallait même faire disparaitre le levain avant la Pâque ( Ex. 12-15 ) pour signifier une nouvelle existence, une existence purifiée. ( 1 Cor 5, 7-8 )
Jésus sait transgresser les codes, mais c’est pour nous faire comprendre des réalités essentielles.
Ces deux paraboles sont, en effet, un peu incongrues : le levain dans la pâte n’est pas plus perceptible que la graine semée en terre.
Mais ce que l’on voit c’est leur puissance de transformation. Et le ressort de cette puissance c’est l’amour que Jésus a enfoui dans la pâte humaine : pas seulement dans nos moments de recueillement ou de prière mais aussi dans nos moments de doute et de fragilités et également dans nos moments 

Le Royaume de Dieu est donc en continuelle croissance.
La question qui se pose à nous : sommes-nous prêts à y collaborer de tout notre être ? 
A travailler pour le Royaume à la manière d’un ferment : celui de l’amour vrai ?


Notre Père 

L’homme et donc, nous-mêmes, ne pouvons pas demeurer un témoin passif, dans la croissance du Royaume ! Et nous y enfouir de façon active et efficace.

Sr Anne Françoise le 28 juillet 25