mardi 17 avril 2012

Heureux

Et lui, ayant levé les yeux sur ses disciples, disait :
Heureux les pauvres car vôtre est le Royaume de Dieu.
Heureux les ayant faim maintenant, car vous serez rassasiés.
Heureux les pleurants maintenant, car vous rirez.
                    Luc 6, 20-21

 Viens Esprit de Jésus, fais nous exulter de ta joie,
fais nous vibrer de ton appel à cette vie nouvelle.
Viens Esprit de Jésus, grave en nos cœurs la vie du Royaume.

Et lui, ayant levé les yeux sur ses disciples, disait :
Jésus lève les yeux sur ceux qui l’entourent, il y a communion. Puis il parle, mais Luc n’écrit pas il leur disait. Comme si Jésus en parlant voulait laisser à ses auditeurs une totale liberté, accueillir ou non la parole, l’entendre ou non pour soi !

Heureux les pauvres car vôtre est le Royaume de Dieu.
Heureux les pauvres… voilà bien deux inconciliables ! Jésus ne décrète nullement qu’il est bon de connaître la misère. La justification de cet annonce de bonheur est ailleurs : elle est dans l’ouverture du Royaume. Heureux les pauvres… car pour vous je suis venu, car pour vous j’ai ouvert la porte du Royaume. Je suis la porte du Royaume. La pauvreté n’est pas un titre de gloire, mais elle a cette vertu d’ouvrir, de faire tendre la main. Comment offrir le Royaume à celui qui garde les mains fermées sur ses biens, plutôt que de s’ouvrir à la venue de Jésus. Quand les disciples après Pâques, tenteront de former communauté, ils mettront au centre non la pauvreté, mais la mise en commun des biens, le partage, pour abolir parmi eux la pauvreté-misère.

Heureux les ayant faim maintenant, car vous serez rassasiés.
Ce n’est pas d’être affamé qui rend heureux, c’est de savoir qu’il est dans le projet de Dieu de rassasier celui qui a faim.

Heureux les pleurants maintenant, car vous rirez.
Ce n’est pas de pleurer qui rend heureux, mais de savoir que ces pleurs ne sont pas le dernier mot de la vie. De savoir que notre Dieu est consolateur !

La première béatitude prononcée par Jésus ouvre au Royaume déjà là, déjà offert, qu’il s’agit de recevoir. Les deux suivantes, annoncent une résolution de la peine dans le futur.
Voilà qui nous dit bien ce mystère de la vie en Christ, tout est déjà donné, et tout est encore à recevoir…

Jésus ouvre mon cœur, ouvre mes mains. Jésus donne-moi d’accueillir cette parole, et de t’offrir ce qui en moi est pauvreté, misère, que tu puisses y déposer ton amour, faire advenir ton Royaume.

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