vendredi 24 février 2012

Pas seulement de pain

 Et Jésus lui répondit : Il est écrit : Ce n’est pas seulement de pain que vivra l’homme.          
    Luc 4,4

Viens Esprit de Jésus, creuse en moi la faim de toi
Viens Esprit de Jésus, ouvre mon cœur à ta parole

Et Jésus lui répondit : Il est écrit                                                   
Pour répondre à la suggestion du diable qui le tente, Jésus s’appuie sur la Parole de Dieu. Il s’appuie sur l’Ecriture. Il confronte la suggestion du diable à la Parole de Dieu. Voici pour moi dans le désert de ce jour, un bel outil de discernement. Tout en comptant aussi qu’il faut connaître l’Ecriture, et savoir la lire. La tentation du fondamentalisme peut nous faire lire de travers. D’où l’importance de lire en Eglise.
Ici, Jésus pétri de la Parole, peut s’appuyer sur elle pour répondre à la suggestion.

Ce n’est pas seulement de pain que vivra l’homme
Jésus a faim. Le diable le tente, en lui proposant de satisfaire cette faim. Jésus répond : il y a une faim plus grande encore, il y a une nourriture plus nécessaire encore que le pain, pourtant pain quotidien, nourriture de base.
Quelle est-elle ? Jésus ne le dit, mais le tentateur doit comprendre. Et le lecteur nourri de la Parole aussi. Jésus cite un passage du livre du Deutéronome (le livre qui accompagne la marche au désert) au chapitre 8,2-3. Souviens-toi de tout le chemin que t’a fait faire le Seigneur ton Dieu, pendant 40 ans au désert, afin de t’humilier, de t’éprouver, et de savoir ce qu’il y a dans ton cœur : si tu gardes ses commandements ou non. Il t’a humilié, il t’a affamé, et il t’a nourri de la manne que tu ne connaissais pas, que tes pères n’avaient pas connue, pour te faire savoir que l’homme ne vit pas seulement de pain : ce qui sort de la bouche du Seigneur, voilà de quoi l’homme vit.

Voilà de quoi vit Jésus au désert : de la parole de son Père. Voilà ce qui lui est plus important que le pain dont pourtant comme tous les humains, il a besoin.
Jésus vit de la Parole du Père. En méditant les Ecritures qu’il a apprises depuis son enfance. En méditant aussi cette parole reçue du Père, juste avant son départ au désert : Tu es mon fils, moi aujourd’hui, je t’ai engendré (Luc 3,22). Voilà la Parole qui rassasie son cœur tandis qu’il traverse la solitude du désert, l’épreuve de la tentation. Plus encore que d’une parole écrite, il vit de ce qu’exprime cette parole : un amour ! Son passage au désert, lui donne de vivre l’expérience que le peuple d’Israël a connue au désert avec Moïse : apprendre ce que cela signifie être peuple de Dieu, et pour Jésus, être enfant du Père.

Apprendre à se recevoir des mains d’un Père aimant.
Et si c’était là, l’invitation de ce carême !

Seigneur, apprends-moi à vivre avec Jésus, sous ton regard. Que ton Esprit m’apprenne à dire Père, et à me recevoir de ta main !

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