dimanche 31 juillet 2016

A l'égard du Seigneur

Jon 1
 15 Les hommes hissèrent alors Jonas et le lancèrent à la mer. Aussitôt la mer se tint immobile, calmée de sa fureur. 16 Et les hommes furent saisis d’une grande crainte à l’égard du SEIGNEUR, lui offrirent un sacrifice et firent des vœux.

Viens Esprit Saint, donne-nous, par ta parole, d’apprendre à lire les évènements que nous vivons, à découvrir les signes que tu mets sur notre route.


Les hommes hissèrent alors Jonas et le lancèrent à la mer : ils s’exécutent donc, ils se plient à ces évènements qu’ils doivent affronter bien malgré eux.

Aussitôt la mer se tint immobile, calmée de sa fureur : le résultat est immédiat et vient confirmer ce que Jonas a expliqué. La mer obéit à son créateur…

Et les hommes furent saisis d’une grande crainte à l’égard du SEIGNEUR, lui offrirent un sacrifice et firent des vœux : et le calme même est éloquent pour ces marins : ils y voient le Seigneur à l’action. Alors, unanimes, ils reconnaissent sa puissance. Ainsi, la faute même de Jonas va « convertir » l’équipage, va le tourner vers le Seigneur. Ils vont l’honorer à leur manière, en faisant un sacrifice (même s’il ne reste plus rien à bord…) et en faisant des vœux. C’est ainsi que nous quittons l’équipage du bateau affrété par Jonas… qui n’a plus qu’à revenir au port après avoir « découvert » le Seigneur au cœur de cette aventure.


Seigneur Jésus, tu te révèles à nous, tu te révèles au monde par des chemins qui nous semblent souvent obscurs. Fais de nous des veilleurs, rends-nous patients, et accueillants à ta venue lorsque tu viens frapper à notre porte.

samedi 30 juillet 2016

Ils invoquèrent le Seigneur

Jon 1
13 Cependant les hommes ramaient pour rejoindre la terre ferme, mais en vain : la mer de plus en plus démontée se déchaînait contre eux. 14 Ils invoquèrent donc le SEIGNEUR et s’écrièrent : « Ah ! SEIGNEUR, nous ne voulons pas périr en partageant le sort de cet homme. Ne nous charge pas d’un meurtre dont nous sommes innocents. Car c’est toi SEIGNEUR qui fais ce qu’il te plaît. »


Viens Esprit Saint, viens nous apporter la parole qui peut éclairer notre route, nos décisions.

Cependant les hommes ramaient pour rejoindre la terre ferme : l’équipage aura fait tout ce qui est en son pouvoir pour sauver la situation : la prière, le dialogue, le travail, ils ne négligent rien.

mais en vain : la mer de plus en plus démontée se déchaînait contre eux : tous leurs efforts ne portent pas de résultat, au contraire, la mer continue à leur crier que le bateau ne peut pas emmener Jonas plus loin vers l’ouest…

Ils invoquèrent donc le SEIGNEUR et s’écrièrent : ils se remettent donc à prier, mais il y a un changement capital : ce n’est plus « chacun leur dieu » qu’ils prient, mais ils se tournent tous vers le Seigneur, ce dieu étranger pour eux mais dont ils voient le pouvoir en cette tempête grâce au récit de Jonas.

Ah ! SEIGNEUR, nous ne voulons pas périr en partageant le sort de cet homme : ils s’adressent au Seigneur dans une grande loyauté, en toute confiance pourrait-on dire : ils disent d’abord leur refus de mourir à cause de la désobéissance de Jonas.

Ne nous charge pas d’un meurtre dont nous sommes innocents : ils considèrent le fait de jeter Jonas à la mer sur sa propre faute et à sa propre demande comme un meurtre. Loin d’eux de se considérer comme de simples exécutants dans une obéissance aveugle ; conscients de la gravité de cet acte, ils implorent le Seigneur de ne pas les accuser, de les regarder comme innocents dans tout ce qui leur arrive.

Car c’est toi SEIGNEUR qui fais ce qu’il te plaît : oui, c’est bien Dieu qui est le responsable de ce qui leur arrive, c’est lui qui va les acculer à jeter un homme à la mer.


Seigneur Jésus, rejoins-nous au cœur de toutes les situations difficiles que nous pouvons vivre, celles dont l’issue nous semble obscure ou inextricable. Donne-nous de nous tourner toujours vers toi avec un cœur honnête et confiant.

vendredi 29 juillet 2016

A cause de moi

Jon 1
11 « Qu’allons-nous te faire, pour que la mer cesse d’être contre nous ? » lui dirent-ils, car la mer était de plus en plus démontée. 12 Il leur dit : « Hissez-moi et lancez-moi à la mer pour qu’elle cesse d’être contre vous ; je sais bien que c’est à cause de moi que cette grande tempête est contre vous. »

Viens Esprit Saint, que ta lumière nous rende lucides sur nous-mêmes, qu’elle nous permette de nous regarder en toute vérité.

Qu’allons-nous te faire, pour que la mer cesse d’être contre nous ? lui dirent-ils, car la mer était de plus en plus démontée : les marins, qui connaissent maintenant l’origine de leur situation dramatique, interroge Jonas… Ils ne passent pas à l’action sans réfléchir…


Il leur dit : « Hissez-moi et lancez-moi à la mer pour qu’elle cesse d’être contre vous : la solution est sans doute claire pour tous et Jonas l’exprime : il doit être jeté hors du bateau pour que les marins puissent survivre. Il a fallu qu’il soit désigné par les sorts, mais depuis lors il ne dissimule rien et est même prêt à assumer pleinement la conséquence de sa fuite.


je sais bien que c’est à cause de moi que cette grande tempête est contre vous : il confirme, il reconnaît, il assume… Jonas est un homme droit, il ne cherche pas à se dérober.


Seigneur Jésus, tu connais nos faiblesses, nos peurs, nos tentations de fuite… tu nous aimes tels que nous sommes, aide-nous à porter sur nous-mêmes un regard de bienveillance et de confiance en tout le possible que tu mets en nous.

jeudi 28 juillet 2016

Qu'as-tu fait ?

Jon 1
9 Il leur répondit : « Je suis hébreu, et c’est le SEIGNEUR Dieu du ciel que je vénère, celui qui a fait la mer et les continents. » 10 Saisis d’une grande crainte, les hommes lui dirent : « Qu’as-tu fait là ! » D’après le récit qu’il leur fit, ils apprirent, en effet, qu’il fuyait hors de la présence du SEIGNEUR.

Viens Esprit saint, viens éclairer nos décisions, que ta parole nous guide en ta présence.

Il leur répondit : première parole de Jonas. Désigné par les sorts, interrogé par tout un équipage, le voilà sommé de décliner sa mission et son origine. Et il va expliquer tout cela. Pourtant le texte ne reprend que quelques mots. Et ce n’est ni une mission ni une identité.

Je suis hébreu : être hébreux, c’est faire partie de ce peuple que Dieu a libéré par l’Exode hors d’Egypte. Après l’exil, au temps où fut écrit ce livre, cette désignation n’est plus en usage. Dire cela, pour Jonas, c’est une profession de foi.

 et c’est le SEIGNEUR Dieu du ciel que je vénère, celui qui a fait la mer et les continents : devant ces hommes aux croyances multiples, donc des « païens », Jonas va définir son Dieu, et il le fait comme créateur : créateur du ciel, de la mer et de la terre sèche. Nous retrouvons l’importance des éléments naturels. Mais désigner son Dieu comme maître de la mer sur un bateau en perdition ne manque pas de piquant.

Saisis d’une grande crainte, les hommes lui dirent : Jonas leur a donc tout raconté (nous l’apprendrons plus bas) et ces hommes reconnaissent dès lors l’action du Seigneur dans l’arrivée soudaine de cette tempête, ils sont saisis de crainte, peur sans doute, mais aussi « crainte » de Dieu, reconnaissance de ce qu’il est.

Qu’as-tu fait là ! : ils mesurent la gravité du comportement de Jonas.

D’après le récit qu’il leur fit, ils apprirent, en effet, qu’il fuyait hors de la présence du SEIGNEUR : et ce que Jonas a commis comme erreur, ce n’est pas tant d’avoir tenté d’échapper à sa mission que d’avoir fuit la présence du Seigneur, expression centrale répétée ici pour la troisième fois.


Seigneur Jésus, envoie-nous des frères et des sœurs qui, par leur écoute et leur exemple, nous guident sur les chemins où tu nous envoies. Ne permets pas que nous soyons aveuglés par la peur, préserve-nous de prendre la fuite, de nous détourner de ta présence. Seigneur, viens à notre aide.

mercredi 27 juillet 2016

Quelle est ta mission ?

Jon 1
7 Puis ils se dirent entre eux : « Venez, consultons les sorts pour connaître le responsable du malheur qui nous frappe. » Ils consultèrent les sorts, qui désignèrent Jonas. 8 Ils lui dirent donc : « Fais-nous savoir quelle est ta mission. D’où viens-tu ? De quel pays es-tu ? De quel peuple es-tu ? »

Viens Esprit Saint, sois le guide de nos échanges, de nos médiations, que ta parole inspire notre propre parole.

Puis ils se dirent entre eux : au plus fort de la tempête, voilà que les matelots se consultent et prennent une décision.

Venez, consultons les sorts pour connaître le responsable du malheur qui nous frappe : devant un phénomène si peu naturel, les hommes cherchent à en connaître la cause et supposent qu’il s’agit de quelqu’un à bord.

Ils consultèrent les sorts, qui désignèrent Jonas : même si Israël ne pouvait consulter les devins ou les sorts, l’auteur se met en quelque sorte du côté des croyances des marins, et voici que le sort désigne Jonas comme coupable. On peut s’attendre à ce que leur réaction soit de se débarrasser au plus vite du coupable !

Ils lui dirent donc : Fais-nous savoir quelle est ta mission : surprise ! Soudain indifférents à la tempête qui risque à tout instant de les engloutir, les voici qui entament un dialogue, non pas une brève question de confirmation, ce qui ne serait déjà pas mal, mais un vrai interrogatoire.  Sur quoi porte-t-il ? Sur une série de questions fondamentales. Et la première est sans doute la plus inattendue en pareille circonstance : « quelle est ta mission ». Ce qui pour eux définit le mieux Jonas et justifie sa présence à bord, c’est sa mission. Qui il est, on verra ensuite, ce à quoi il est appelé, voilà le plus important.

D’où viens-tu ? De quel pays es-tu ? De quel peuple es-tu ? Puis ils veulent savoir quelle est sa terre et son peuple. Non pas pour le traiter d’étranger, car eux-mêmes sont aussi d’origines multiples, mais pour savoir à qui ils ont à faire, pour comprendre ce qui leur arrive, pour prendre une décision le concernant. Ces hommes, et pas seulement le capitaine, ne prennent pas une décision sous le coup de la peur ou de la vengeance, ils prennent le temps du dialogue.

Seigneur Dieu, donne-nous un profond désir de rencontre, de compréhension, d’accueil de tous ceux que tu mettras sur notre route en ce jour.

mardi 26 juillet 2016

Implore ton dieu

Jon 1
6 Alors le capitaine s’approcha de lui et lui dit : « Hé ! quoi ! tu dors !… Lève-toi, invoque ton dieu. Peut-être ce dieu-là songera-t-il à nous et nous ne périrons pas. »

Viens Esprit Saint, viens éclairer tous les hommes, que ta lumière brille pour tous.

Alors le capitaine s’approcha de lui : parmi l’équipage, se détache maintenant le capitaine. Il inspecte son bateau, ou recherche celui qui l’a engagé pour cette traversée, et il tombe sur Jonas endormi : quel contraste avec l’agitation sur le pont…

et lui dit : « Hé ! quoi ! tu dors !… : première réaction d’indignation bien compréhensible.

Lève-toi, invoque ton dieu : il l’engage donc à se lever, non pas, comme on pourrait s’y attendre, pour aller écoper… mais bien pour prier, et pour prier un dieu qui n’est pas le sien.

Peut-être ce dieu-là songera-t-il à nous et nous ne périrons pas : bien sûr, nous sommes à une époque de polythéisme, et il y eut de longs siècles où Israël voyait le Seigneur comme le Vrai Dieu, mais non pas le seul… Le capitaine, constatant sans doute l’inefficacité de leurs prières, met maintenant tout son espoir dans le dieu de Jonas. Il pense même que ce dieu-là va se tourner vers l’ensemble des hommes à bord, quelle que soit leur foi, que ce dieu-là va être capable de les sauver tous.


Oui, Seigneur Jésus, tu es un Dieu qui aime tous les hommes, qui veut les sauver tous. Nous nous tournons vers toi avec confiance, nous te présentons les attentes de nos frères et sœurs en humanité, nous te les confions.

lundi 25 juillet 2016

Chacun à son dieu

Jon 1
4 Mais le SEIGNEUR lança sur la mer un vent violent ; aussitôt la mer se déchaîna à tel point que le navire menaçait de se briser. 5 Les marins, saisis de peur, appelèrent au secours, chacun s’adressant à son dieu, et, pour s’alléger, ils lancèrent à la mer tous les objets qui se trouvaient à bord. Quant à Jonas, retiré au fond du vaisseau, il s’était couché et dormait profondément.

Viens Esprit Saint, rends-nous attentifs à ta voix, au travers de tout ce que tu utilises pour nous parler.


 Mais le SEIGNEUR lança sur la mer un vent violent : dans le livre de Jonas, les éléments de la nature sont en quelque sorte les instruments de Dieu : c’est à travers eux qu’il va « parler » aux hommes.
Et le voilà d’abord qui « lance » un vent violent sur la mer. On dirait qu’il veut « rattraper » Jonas avant qu’il ne s’éloigne de trop…

aussitôt la mer se déchaîna à tel point que le navire menaçait de se briser : le vent soulève une tempête, mais une tempête inhabituelle car elle est soudaine et d’une force telle que le bateau menace de se briser, et donc de s’arrêter net !

Les marins, saisis de peur, appelèrent au secours, chacun s’adressant à son dieu, et, pour s’alléger, ils lancèrent à la mer tous les objets qui se trouvaient à bord : alors entrent en jeu les marins. Ils ont compris que cette tempête avait quelque chose de « surnaturel » et ils vont se mettre à prier. Nous apprenons ainsi qu’ils appartiennent à diverses religions, mais qu’ils sont unis dans la démarche de prière. D’autre part, ils agissent afin de maintenir l’embarcation à flot, se débarrassant de « tous les objets » pour prix de leur survie.

Quant à Jonas, retiré au fond du vaisseau, il s’était couché et dormait profondément : Jonas, lui, est absent… il n’est pas sur le pont avec les autres, seul lui ne prie pas, ne travaille pas… Il est le plus loin possible au fond du bateau… et il couché, il dort. Profondément, précise l’auteur, comme pour justifier qu’il ne s’inquiète pas du remue-ménage. Il demeure dans une attitude de fuite, il ne veut ni voir ni entendre la mer qui le rappelle à l’ordre.


Seigneur Jésus, je te rends grâce parce que tu es venu nous révéler le Père, parce que, à travers toi, notre Dieu a pris visage et que nous pouvons le prier, l’implorer, comme des enfants se tournent vers leur Père. Béni sois-tu.

dimanche 24 juillet 2016

Hors de la présence du Seigneur

Jon 1
3 Jonas se leva, mais pour fuir à Tarsis hors de la présence du SEIGNEUR. Il descendit à Jaffa, y trouva un navire construit pour aller à Tarsis ; il l’affréta, s’embarqua pour se faire conduire par l’équipage à Tarsis hors de la présence du SEIGNEUR.


Viens Esprit Saint, mets-nous en présence de notre Dieu, donne-nous d’écouter avec confiance ses appels.

Jonas se leva : Jonas obéit donc immédiatement au Seigneur : il se met « debout », il se met en route…

mais pour fuir à Tarsis : pourtant il y a un « mais » car sa direction n’est pas la bonne, elle n’est pas celle ordonnée, elle est même tout à l’opposé ! Tarsis est un lieu mythique, Tarsis, c’est le bout du monde… vers l’ouest.

hors de la présence du SEIGNEUR : Tarsis c’est surtout un lieu où le Seigneur n’est pas… le lieu de son absence souhaitée par Jonas.

Il descendit à Jaffa : Jonas tourne donc le dos à Ninive et descend à Java, un port bien réel celui-là, jusqu’à ce jour (unifié à Tel-Aviv).

y trouva un navire construit pour aller à Tarsis : comme si tout était conçu, prêt pour sa fuite…

 il l’affréta, s’embarqua pour se faire conduire par l’équipage à Tarsis : notre Jonas emploie les grands moyens : il loue le bateau, engage l’équipage, et se fait conduire… où cela ?

hors de la présence du SEIGNEUR : répétition, insistance sur sa « destination », être hors de la présence de Dieu. Contrairement à la plupart, en voilà un qui recherche « l’absence » de Dieu. Et si cette histoire nous montre un homme fuyant à bord d’un bateau, nous avons sans doute chacun et chacune nos multiples petites chaloupes…


Seigneur Dieu, fais-nous la grâce de ta présence, donne-nous de marcher en ta présence tout au long de ce jour.

samedi 23 juillet 2016

La parole

Jon 1
1 La parole du SEIGNEUR s’adressa à Jonas, fils d’Amittaï : 2 « Lève-toi ! Va à Ninive la grande ville et profère contre elle un oracle parce que la méchanceté de ses habitants est montée jusqu’à moi. »

Viens Esprit Saint, guide-nous dans la méditation de ce nouveau livre, rends-nous attentifs à la Parole qui s’y adresse à nous.

La parole du SEIGNEUR s’adressa à Jonas, fils d’Amittaï : nous ouvrons aujourd’hui un nouveau livre : celui de Jonas. Comme les deux précédents, ceux de Tobit et de Ruth, il s’agit de petits livres écrits en grec après l’exil.
Nous y retrouvons notamment la question de la confrontation avec le monde païen.
Il s’agit aussi d’un récit, mais qui s’assimile plutôt à une fable pédagogique. Plus d'histoires familiales ici, mais un seul personnage, le prophète Jonas... et son Dieu. Les autres personnages sont des groupes qui servent plutôt de caisse de résonance.

Le livre s’ouvre sur ces mots qui le situent bien : « la parole du Seigneur ». C’est elle qui est au cœur du livre de Jonas, elle en est comme le « personnage » essentiel : nous remarquons qu’elle est le sujet de cette première phrase et que le verbe est bien à la voix active : c’est la Parole qui s’adresse à Jonas.

Qui est ce Jonas qui apparaît ainsi ex abrupto ? Nous le trouvons une fois dans la Bible, au 2e livre des Rois (14,25) : il y est dit qu’un prophète Jonas, fils d’Amittaï, a fait une prophétie à propos du rétablissement du territoire d’Israël. Rien de plus, ni à propos de Jonas, ni à propos de cette prophétie. Raccrocher ce récit à l’existence d’un personnage historique, même s’il a vécu quelques 500 ans avant les faits rapportés, montre qu’il s’agit bien de l’expérience réelle des prophètes de tous les temps.

Lève-toi ! : voilà donc notre Jonas mis en route. Une (nouvelle) mission commence : Jonas doit être prêt.
  
Va à Ninive la grande ville : la ville puissante mais aussi la ville païenne. Voilà une mission périlleuse !

 et profère contre elle un oracle parce que la méchanceté de ses habitants est montée jusqu’à moi : nous ne savons pas le contenu de cet oracle, mais il est clair que Jonas va devoir prononcer des paroles qui dénoncent le mal, peut-être évoquer des menaces, annoncer un châtiment… Tel est bien le sort des prophètes du premier testament.


Seigneur Jésus, je veux aujourd’hui « me lever » sur ton ordre, aller là où ta Parole m’enverra, qu’elle me guide dans le quotidien de ce jour.

jeudi 21 juillet 2016

Jessé engendra David



Voici la descendance de Pérès : Pérès engendra Esrone.
Esrone engendra Ram, Ram engendra Aminadab.
Aminadab engendra Naassone, Naassone engendra Salmone ;
Salmone engendra Booz, Booz engendra Obed ;
Obed engendra Jessé, et Jessé engendra David. -
Ruth 4,18-22  Traduction liturgique
Viens Esprit de vie et de lumière, viens en nos maisons, viens habiter nos relations.

Voici la descendance de Pérès :
La Bible est attachée aux généalogies, dès la Genèse nous en trouvons. Et Matthieu et Luc en donneront une pour Jésus, qui a des points communs avec celle-ci. L’homme ne vient pas de nulle part, il s’enracine dans un passé, dans une famille, dans une culture, dans un peuple.

 Pérès engendra Esrone.
Esrone engendra Ram, Ram engendra Aminadab.
Aminadab engendra Naassone, Naassone engendra Salmone ;
Salmone engendra Booz, Booz engendra Obed ;
Nous pouvons nous étonner que ce soit Booz qui est nommé dans la généalogie. En effet, le récit nous montre que le premier enfant du couple Booz-Ruth avait pour mission de relever le nom du père défunt : Elimélek.

Obed engendra Jessé, et Jessé engendra David.
Et voilà qui fait entrer Obed dans la lignée davidique. Le roi David aura donc dans ses aïeules, une moabite ! voilà qui fera réfléchir au temps où ce livre est écrit sur les décisions de renvoyer les femmes étrangères du pays ! Pour les chrétiens, Ruth figure dans la généalogie de Jésus, parmi quelques autres femmes, au parcours original (Tamar, Rahab, Bethsabée).

Si nous faisions un examen approfondi de nos généalogies, trouverions-nous un seul être dont les racines n’aient jamais appartenu qu’à un seul peuple ? la race pure n’est-elle par un mythe ? une petite vidéo circule sur le voyage « ADN » https://www.youtube.com/embed/tyaEQEmt5ls

Seigneur, fais de nous des citoyens du monde, heureux de partager nos potentialités avec les autres cultures, races, nations. Seigneur, fais de nous des citoyens du monde, bâtisseurs de fraternité et de solidarité. Seigneur, tu t’es inscrit dans une lignée humaine, apprends-nous à accueillir nos lignées humaines, comme chemin pour ta grâce.

mercredi 20 juillet 2016

Elles le nommèrent Obed



Les voisines lui donnèrent son nom. Elles disaient : « Il est né un fils à Noémi. » Et elles le nommèrent Obed (c'est-à-dire : serviteur). Ce fut le père de Jessé, qui fut le père de David.

Viens Esprit de Jésus, viens illuminer nos cœurs. Que la Parole éclaire nos chemins de vie.

Les voisines lui donnèrent son nom.
Il est étonnant que ce soient les voisines qui donnent un nom à l’enfant. Ce n’est guère la coutume.
Lors du retour de Noémi des champs de Moab, les femmes avaient voulu la nommer Noémi, et celle-ci les en avait empêchées, leur disant : « ne m’appelez plus Noémi, mais Mara ». Elle ne se reconnaissait plus dans ce nom de douceur, elle qui était pleine d’amertume (Mara). Et voici que maintenant les femmes donnent un nom à l’enfant. Donner un nom c’est aussi reconnaître, les femmes du peuple d’Israël reconnaissent par là l’enfant né d’une moabite ! et le nommant elles l’introduisent dans le peuple.

Elles disaient : « Il est né un fils à Noémi. »
Ainsi l’adoption de l’enfant par Noémi est officielle. Ruth semble totalement effacée dans ce passage ; Totalement dans l’oblation, elle a véritablement offert son enfant à sa belle-mère. Non point qu’elle n’en veuille pas, mais qu’elle veut le bonheur de sa belle-mère qui se trouvait désenfantée, sans avenir.

 Et elles le nommèrent Obed (c'est-à-dire : serviteur).
Celui qui une fois grand aura mission de veiller sur Noémi et sur Ruth, celui qui a mission de relever le nom des défunts porte le nom de serviteur. Non point dominateur, non point puissant… mais serviteur. Celui qui porte la mission de go’el, qui par là est image du Dieu qui rachète son peuple, est serviteur.

Ce fut le père de Jessé, qui fut le père de David.
Et voici l’inscription dans la lignée du salut. Le roi David a donc pour aïeule une moabite ! Et pour nous chrétien, nous retrouverons Ruth dans la généalogie de Jésus, issu de la lignée de David.

Seigneur, béni sois-tu, tu viens à nous en serviteur, tu nous offres le salut à travers ceux et celles que tu places sur nos routes, quels que soient leur origine, leur culture, leur langue…
Seigneur, béni sois-tu pour les germes de vie, de résurrection que tu fais naître dans les existences les plus ravagées.