lundi 30 novembre 2015

C'est pourquoi



C’est pourquoi je reviendrai, je reprendrai mon froment en sa saison et mon vin nouveau en son temps ; j’arracherai ma laine et mon lin dont elle couvrait sa nudité. Alors je dévoilerai sa honte aux yeux de ses amants, et nul ne la délivrera de ma main. Je mettrai fin à toute sa gaieté, à ses fêtes, ses nouvelles lunes, ses sabbats, et à toutes ses solennités.
Osée 2, 11-13 (traduction liturgique)

Viens Esprit de Jésus, viens illuminer nos cœurs
Viens Esprit de Jésus, unifie nos vies en la recherche de ta vie.

C’est pourquoi je reviendrai, je reprendrai mon froment en sa saison et mon vin nouveau en son temps ; j’arracherai ma laine et mon lin dont elle couvrait sa nudité.
Le prophète poursuit sa parabole de l’époux trompé qui cherche à ouvrir les yeux de sa bien-aimée. Il va lui faire connaître un temps de disette, pour qu’elle reconnaisse d’où venaient tous les biens qui soutenaient son quotidien.

Alors je dévoilerai sa honte aux yeux de ses amants, et nul ne la délivrera de ma main.
Il veut lui manifester l’erreur de son chemin, combien elle a usé, abusé de son époux, en mettant les dons reçus au service de son infidélité, de sa conduite volage. Elle a détourné les dons reçus qui devaient faire sa joie, en ressources pour s’éloigner sur des chemins perdus. Il veut tenter de lui ouvrir les yeux.

 Je mettrai fin à toute sa gaieté, à ses fêtes, ses nouvelles lunes, ses sabbats, et à toutes ses solennités.
Dans le dénuement, il espère qu’elle va cesser de courir ses amants, de s’illusionner sur la réalité de sa vie. Ainsi dans l’épreuve où se trouve le peuple, le prophète l’invite à revenir à lui-même, de voir l’erreur de sa conduite, l’erreur de sa poursuite de faux dieux, au mépris du Dieu vivant qui a veillé sans relâche sur lui.

Seigneur, aide-nous à revenir à notre cœur, aide-nous à revenir à toi. Fais-nous découvrir ta présence en nos vies.

dimanche 29 novembre 2015

Elle ne savait pas



Elle poursuivra ses amants sans les atteindre, elle les cherchera sans les trouver. Alors elle dira : « Je vais revenir à mon premier mari, car j’étais autrefois plus heureuse que maintenant. »  Elle ne savait donc pas que c’est moi qui lui avais donné le froment, le vin nouveau et l’huile fraîche, moi qui lui avais prodigué de l’argent, et l’or utilisé pour Baal !
Osée 2, 9-10 (traduction liturgique)

Viens Esprit de Jésus, viens ouvrir les yeux de nos cœurs
Viens nous donner de reconnaître l’abondance de tes dons.

Elle poursuivra ses amants sans les atteindre, elle les cherchera sans les trouver.
Le Seigneur parle de son alliance avec le peuple avec l’image d’une alliance conjugale. Il se présente comme le mari trompé par son épouse qui file vers la prostitution. Il se veut pas abandonner pour autant celle qu’il aime. Il a tenté de barrer les chemins qui lui facilitaient cette fuite vers l’idolâtrie. Il a rendu plus ardue cette fuite. Comment ? peut-être son amour est-il la plus grande entrave possible… sans placer des bâtons dans les roues, son amour est là toujours offert… Peut-on mépriser l’amour ? oui, hélas…

 Alors elle dira : « Je vais revenir à mon premier mari, car j’étais autrefois plus heureuse que maintenant. » 
Lorsque l’amante volage reviendra en son cœur, réfléchira au bonheur qu’elle a connu dans les diverses situations de sa vie, quand elle ouvrira les yeux sur sa situation, alors, oui, elle découvrira que les bienfaits qu’elle attribuait à ses amants lui étaient en fait offert par son mari. Lorsque le peuple reviendra à son Dieu, il découvrira que Dieu n’a cessé de l’accompagner, de lui offrir son amour, de lui proposer une vie de bonheur.

Elle ne savait donc pas que c’est moi qui lui avais donné le froment, le vin nouveau et l’huile fraîche, moi qui lui avais prodigué de l’argent, et l’or utilisé pour Baal !
Savoir reconnaître les dons de Dieu. Savoir reconnaître sa générosité. Reconnaître que nous pouvons faire très mauvais usage de ses dons… l’épouse a utilisé l’or reçu de son mari pour honorer son amant. Le peuple utilise les dons de Dieu pour servir d’autres dieux ! Ainsi nous qui avons tout reçu de Dieu, la vie, l’être, ce que nous sommes… nous pouvons marcher vers d’autres chemins. Les pères disaient : la force que nous utilisons pour commettre le mal, est un don de Dieu, que nous avons détourné.

Seigneur, enseigne-moi à reconnaître tes dons, à les honorer en en faisant bon usage.
Seigneur, ouvre mes yeux, que je reconnaisse ton amour, que j’y réponde par toute ma vie.

samedi 28 novembre 2015

Elle ne trouvera plus ses sentiers



Pour ses fils je n’aurai pas de tendresse, car ils sont des fils de prostitution. Oui, leur mère s’est prostituée, celle qui les conçut s’est déshonorée quand elle disait : « Je veux courir après mes amants qui me donnent mon pain et mon eau, ma laine et mon lin, mon huile et ma boisson. » C’est pourquoi je vais obstruer son chemin avec des ronces, le barrer d’une barrière : elle ne trouvera plus ses sentiers.
Osée 2, 6-8 (traduction liturgique)

Viens Esprit de Jésus, conduis-nous sur le chemin de l’Evangile
Viens Esprit de Jésus, conduis-nous vers le Père

Pour ses fils je n’aurai pas de tendresse, car ils sont des fils de prostitution.
On a envie de dire, mais les fils n’y peuvent rien si leur mère s’est prostituée. On voit bien que dans ce genre de texte, il nous faut être vigilant. IL ne faut pas vouloir appliquer ce texte à toute situation, mais en dégager le sens visé par l’auteur pour le peuple de son époque. Et ensuite seulement chercher comment nous pouvons le recevoir aujourd’hui.

Oui, leur mère s’est prostituée, celle qui les conçut s’est déshonorée quand elle disait : « Je veux courir après mes amants qui me donnent mon pain et mon eau, ma laine et mon lin, mon huile et ma boisson. »
Une des caractéristiques de l’idolâtrie, c’est d’attribuer à de faux dieux les bienfaits du vrai Dieu, comme le verset 10 viendra le confirmer. Le peuple a couru après d’autres dieux, des faux dieux, a espéré d’eux des biens qu’ils ne pouvaient lui accorder. Enfin on peut se poser la question de la raison des relations entretenues… aimer Dieu pour ses dons ou pour lui-même ?

C’est pourquoi je vais obstruer son chemin avec des ronces, le barrer d’une barrière : elle ne trouvera plus ses sentiers.
Par la voix du prophète, Dieu annonce qu’il va tenter de faire revenir son peuple. Comme un homme essaierait de ramener son épouse à lui. Il va barrer les chemins par lesquels le peuple s’égarait dans l’idolâtrie. On entend le cri d’un amant blessé par la conduite de son aimée. En même temps, on devine que l’image demeure quelque peu imparfaite pour dire la relation de Dieu à son peuple. Autant Dieu espère un répondant, autant il espère la fidélité de son peuple, autant il le veut libre, et ne peut le contraindre à l’aimer. Oui, il va tenter de montrer que prenant ces chemins, le peuple se fourvoie, autant il va cependant le laisser libre.

Seigneur, quand je m’égare sur des chemins perdus, fais-moi revenir à toi.

vendredi 27 novembre 2015

je la rends pareille au désert



Accusez votre mère, accusez-la, car elle n’est plus ma femme, et moi, je ne suis plus son mari ! Qu’elle écarte de son visage ses prostitutions, et d’entre ses seins, ses adultères ; sinon, je la déshabille toute nue, je l’expose comme au jour de sa naissance, je la rends pareille au désert, je la réduis en terre aride et je la fais mourir de soif.
Osée 2, 4-5 (traduction liturgique)

Viens Esprit de Jésus, éclaire nos cœurs
Viens Esprit de Jésus, guide nos pas sur le chemin de l’Evangile

Accusez votre mère, accusez-la, car elle n’est plus ma femme, et moi, je ne suis plus son mari !
Après un passage ouvrant sur une espérance de salut, le prophète revient à l’aujourd’hui, où le comportement du peuple à l’égard de Dieu est comparable à celui d’une femme adultère, ou prostituée. Les enfants sont appelés à accuser cette mère infidèle, à constater que le mari ne peut plus la regarder comme son épouse au vu de ses prostitutions.

Qu’elle écarte de son visage ses prostitutions, et d’entre ses seins, ses adultères ;
Une accusation qui n’est pas condamnation définitive, mais invitation à revenir, à reprendre le chemin de la fidélité. Ainsi le peuple qui s’est écarté du Seigneur, est appelé à revenir au Seigneur, à reprendre le chemin de la vie avec lui.

sinon, je la déshabille toute nue, je l’expose comme au jour de sa naissance, je la rends pareille au désert, je la réduis en terre aride et je la fais mourir de soif.
Le Dieu Baal était dans le culte cananéen le dieu de la fécondité, on le priait pour les récoltes, etc… Le Seigneur, par la voix de son prophète, menace le peuple qui court vers Baal, de connaître l’infertilité de la terre, la soif, etc. Manière de lui dire, que non, ce n’est pas Baal qui va donner de bonnes récoltes, faire venir la pluie pour arroser la semence,… Le peuple est invité à revenir de son paganisme, à cesser ses cultes idolâtriques.

Seigneur, purifie ma foi, dépouille moi de toute idolâtrie, découvre-moi ton visage.

jeudi 26 novembre 2015

Fils du Dieu vivant



Comme le sable de la mer que l’on ne peut ni compter ni mesurer, ainsi sera le nombre des fils d’Israël. Au lieu de leur dire : « Vous n’êtes pas mon peuple », on leur dira : « Fils du Dieu vivant ». Les fils de Juda et les fils d’Israël se réuniront, ils se donneront un seul chef et ils sortiront du pays ; oui, il est grand, le jour de Yizréel ! Dites à vos frères : « Mon-Peuple », et à vos sœurs : « Tendrement-Aimée ».
Osée 2, 1-3 (traduction liturgique

Viens Esprit de Jésus, viens illuminer nos cœurs
Viens Esprit de Jésus, transfigure nos vies.

Comme le sable de la mer que l’on ne peut ni compter ni mesurer, ainsi sera le nombre des fils d’Israël.
Après le récit du mariage d’Osée, et le nom des enfants choisis par Dieu comme annonce d’une menace si le peuple ne se reprend pas, voici un oracle, annonce de bonheur. Oui, il y a menace d’abandon du Seigneur, mais il y a aussi promesse de vie et bonheur. Le choix est dans la main du peuple de Dieu, comme le présente par exemple le Deutéronome. J’ai mis devant toi vie et bonheur, mort et malheur, choisis donc la vie ! 
Osée a eu trois enfants avec Gomer, le Seigneur annonce l’accroissement du peuple des fils d’Israël. Ils seront aussi nombreux que le sable au bord des mers. Nous retrouvons dans cet oracle la promesse faite à Abraham (Gn 22, 17). Le Seigneur n’oublie pas ses promesses, il attend pour les réaliser que le peuple le veuille.

 Au lieu de leur dire : « Vous n’êtes pas mon peuple », on leur dira : « Fils du Dieu vivant ».
Et voici retournée la menace dont était porteur le dernier fils d’Osée nommé « pas mon peuple ». Et voici qu’ils seront appelés Fils du Dieu vivant. Non seulement peuple de Dieu, mais fils de Dieu, et d’un Dieu dont le nom est porteur de vie : fils du Dieu vivant. Voilà un message d’espérance adressé au peuple. Si seulement il revient vers Dieu.

Les fils de Juda et les fils d’Israël se réuniront, ils se donneront un seul chef et ils sortiront du pays ; oui, il est grand, le jour de Yizréel !
Et voici que seront à nouveau rassemblés les tribus du peuple de Dieu, pour ne plus former qu’un seul peuple. Ainsi le Seigneur par la bouche d’Osée, annonce la réconciliation des tribus, et Yzréel qui était annonce de malheur, devient heureuse nouvelle.

Dites à vos frères : « Mon-Peuple », et à vos sœurs : « Tendrement-Aimée ».
Et les prénoms symboliques que le Seigneur avait fait donner aux enfants d’Osée sont retournés. D’annonce de malheur ils deviennent promesse de bonheur. On ne dit plus « pas mon peuple » mais bien « mon peuple », annonce de la restauration de l’alliance entre Dieu et son peuple. Et on ne dit plus « pas aimée » mais « aimée » pour dire l’amour que le Seigneur porte aux siens. Après la menace vient donc la promesse de bonheur, expression du désir même de Dieu de combler les siens, de combler ceux qui acceptent de faire alliance avec lui.

Seigneur, tu veux offrir le bonheur à notre humanité, tu veux offrir ton amour, tu attends, tu espères notre accueil. Ouvre nos cœurs, à ta lumière, à ta paix, à ton amour.