Luc 1, 11-12
mercredi 30 novembre 2011
Apparut un ange
Luc 1, 11-12
mardi 29 novembre 2011
Peuple en prière
Luc 1, 8-10
Viens Esprit de Jésus, fais monter la prière en nos cœurs
lundi 28 novembre 2011
Pas d'enfant
Luc 1, 7
Situation bien étrange pour un homme de la Bible : un couple juste, marchant dans les commandements du Seigneur, est sans enfant. Dans l’Ancien Testament, la stérilité est régulièrement présentée comme une honte, elle est parfois un châtiment. L’histoire d’Abraham est marquée par la stérilité de Sarah son épouse. Rachel l’épouse préférée de Jacob est aussi stérile. Mikal s’est moquée de David qui dansait devant l’arche, il n’ira pas vers elle, la condamnant ainsi à la stérilité.
dimanche 27 novembre 2011
Justes, en marche
Luc 1,5-6
Qu’elles donnent vie à ma vie !
Je laisse leurs prénoms danser dans ma tête : Dieu se souvient, il comble, il promet, fait serment… Ainsi est gravée en leur existence la bonté de Dieu, sa fidélité…
Je les regarde marchant dans la voie de Dieu…
samedi 26 novembre 2011
Pour toi, ami de Dieu
selon ce que nous ont transmis ceux qui furent dès l’origine les témoins oculaires et qui sont devenus serviteurs de la Parole,
il m’a semblé bon à moi aussi, ayant tout suivi attentivement depuis l’origine, de rédiger avec soin pour toi, un écrit suivi, excellent Théophile,
pour que tu reconnaisses la solidité des paroles que tu as reçues.
Luc 1,1-4
Cet écrit Luc le destine à un certain Théophile. Il nous est par ailleurs inconnu. Théophile est un prénom grec d’heureuse signification : « ami de Dieu » ou « aimé de Dieu » pourrions-nous comprendre. Derrière ce personnage qui a pu exister et être le premier destinataire de l’évangile de Luc, peuvent se glisser tous ceux et celles qui, amis de Dieu, se sont mis à l’écoute de ce message. Nous tous qui aujourd’hui, découvrons à nouveau ces pages.
vendredi 25 novembre 2011
Au terme du chemin...
Merci à Jean, merci à notre Dieu pour cette Parole qui demeure et rejoint nos quotidiens pour les transfigurer ! Merci à vous tous et toutes pour ce chemin de lectio en communion.
jeudi 24 novembre 2011
Il demeure
Viens Esprit de Jésus, habite mon cœur, éclaire mon chemin
mercredi 23 novembre 2011
Encore bien d'autres choses...
Jean 21,25
mardi 22 novembre 2011
Celui-ci est le disciple qui témoigne
Jn 21, 24
lundi 21 novembre 2011
Si je veux
Jean 21, 22-23
dimanche 20 novembre 2011
S'étant retourné
Jn 21, 20-21
jeudi 17 novembre 2011
Qui es-tu ?
Jn 21
12Jésus leur dit : « Venez manger. » Aucun des disciples n'osait lui poser la question : « Qui es-tu ? » : ils savaient bien que c'était le Seigneur. 13Alors Jésus vient ; il prend le pain et le leur donne ; il fit de même avec le poisson. 14Ce fut la troisième fois que Jésus se manifesta à ses disciples depuis qu'il s'était relevé d'entre les morts.
Esprit de connaissance, vois notre désir, réponds à notre attente, nous qui demandons aussi « Qui es-tu ? »
ils savaient bien que c'était le Seigneur : ils savent, mais ils voudraient quand même poser la question, s’en assurer, mais ils n’osent pas… puisqu’ils savent… Comme nous, les disciples savent et ne savent pas : connaître par la tête, ce n’est pas connaître par le cœur. Même si Jésus est compagnon de chaque jour, il reste le plus grand des mystères et nous voudrions aussi si souvent lui poser la question : « Qui es-tu ? » Qui es-tu, toi qui viens au secours de tes amis en désespoir sur le lac, toi qui es capable de te manifester par les plus grands signes, toi aussi qui es capable d’implorer un peu de poisson à poser sur ton feu de braise…
Alors Jésus vient : il vient ? Le même verbe que pour les deux autres manifestations de Jésus aux disciples, celles où ils étaient réunis dans la maison. Un verbe tout simple, mais inattendu à ce moment du récit. Comme une venue nouvelle, différente au moment du partage du pain et du poisson, au moment où Jésus prend et donne. Comme Jésus « vient » dans l’eucharistie ?
Ce fut la troisième fois que Jésus se manifesta : le premier et le dernier verset du récit se répondent : le but est réalisé : trois manifestations pour dépasser les trois jours au tombeau.
Seigneur, qui es-tu ? La question des disciples au terme de leur parcours avec toi reste la nôtre. Nous savons que tu es « le Seigneur », mais tu continues à te révéler à nous au long des jours. Grand est notre désir de te « connaître » : donne-nous d’oser te poser sans fin cette question : " Qui es-tu ? "
mercredi 16 novembre 2011
Apportez ces poissons
Jn 21
10Jésus leur dit : « Apportez donc ces poissons que vous venez de prendre. » 11Simon-Pierre remonta donc dans la barque et il tira à terre le filet que remplissaient cent cinquante-trois gros poissons, et quoiqu'il y en eût tant, le filet ne se déchira pas.
Esprit de partage, nous ne pouvons apporter que ce que nous avons reçu : accorde-nous d’ouvrir largement nos cœurs et nos esprits à ce que tu veux nous révéler ce matin.
Apportez donc ces poissons : Pierre, toujours actif, s'empresse d'exécuter l'ordre de son Maître, et les disciples, heureux d'une telle pêche, se donnent le plaisir de compter les poissons. St Jérôme dit que 153 est le nombre total des espèces de poissons, et ce chiffre représenterait l'universalité des nations. Ou la mention de ce chiffre précis est-elle de ces détails qui indiquent simplement que l'auteur fut témoin des faits qu'il rapporte… ? 153, est-ce tellement de poissons dans un filet, même s’ils sont gros… ?
le filet ne se déchira pas : preuve de la perfection du « miracle » ?? Mais alors pourquoi Luc raconte-t-il, lui, que « leurs filets se déchiraient » (Lc 5,6) : preuve de la surabondance de la pêche ??
Sans réponse sur ces questions, je préfère entendre les mots de Jésus : "Apportez ces poissons !". Il fait don à ses apôtres d’une pêche surabondante, et ce don même devient partage. En un seul mouvement, Jésus leur indique : jetez… vous trouverez… apportez… Ne gardez pas pour vous ce que vous avez reçu, mettons-le en commun, pour que cela même parle d’amitié partagée… et de résurrection.
Quelques poissons tirés de l’eau deviennent signe : depuis Elie, nous savons que notre Dieu n’a pas besoin d’impressionner : pas de tremblement, de vacarme ou d’ouragan... la brise légère de l’Horeb devient souffle du large sur un rivage… sur tous nos rivages.
Seigneur Jésus, ouvre nos yeux aux traces de ton passage : l’humble signe de quelques poissons partagés dira plus que toutes les déclarations. Donne-nous un coeur attentif.
mardi 15 novembre 2011
Un feu de braise
Jn 21
8Les autres disciples revinrent avec la barque, en tirant le filet plein de poissons : ils n'étaient pas bien loin de la rive, à deux cents coudées environ. 9Une fois descendus à terre, ils virent un feu de braise sur lequel on avait disposé du poisson et du pain.
Esprit brûlant d’amour, conduis-nous au lieu de la rencontre.
Les autres disciples : plus pragmatiques, ils font la dernière centaine de mètres jusqu’au rivage pour y amener le fameux filet. Une fois descendus à terre, il découvre que le barbecue est fin prêt sur la plage…
un feu de braise : ce mot ne se lit ailleurs dans la Bible qu’en Jean 18, 18 : c’est auprès de ce feu que Pierre a renié Jésus ! Voilà qui n’a pas l’air d’une coïncidence ! Peut-on y lire le besoin profond de Pierre d'entendre de la bouche de Jésus une parole de pardon ?
on avait disposé du poisson et du pain : pourquoi ce pronom impersonnel alors qu’il ont reconnu Jésus ? Jean hésite-t-il à lui attribuer cet humble préparatif du repas : du pain et quelques poissons sur un feu ? Ce que veut Jésus, l'évangéliste nous l'a dit au verset 1 : c'est « se manifester » à ses disciples, les convaincre complètement de sa résurrection ; et, pour cela, il entre avec eux dans une relation personnelle, dont la plus directe est de partager un repas. Non pas « quelque chose » à manger pour prouver qu’il était vivant (Lc 24, 41), mais un vrai repas d’amis, où chacun apporte sa part : au poisson sur les braises, on ajoutera le poisson tiré du filet.
Chez Hanne, le braisier avait attiré Pierre transi de froid, lui qui suivait Jésus et l’a vu être entraîné chez le Grand Prêtre, un braisier dans la nuit obscure comme le cœur de Pierre, un braisier entouré de soldats, d’ennemis.
Au bord du lac, le braisier s’offre dans la lumière de l’aube, et auprès de ce feu, il y a quelqu’un qui invite au repas partagé. Le lien est renoué : Pierre court vers son Seigneur qui l’attend. Cette fois, c’est la chaleur de l’amitié qui rayonne.
Seigneur Jésus, tu nous offres de nous réchauffer à la chaleur de ton amitié : je t’en rends grâce !
lundi 14 novembre 2011
Vous trouverez
Jn 21
6Il leur dit : « Jetez le filet du côté droit de la barque et vous trouverez. » Ils le jetèrent et il y eut tant de poissons qu'ils ne pouvaient plus le ramener. 7Le disciple que Jésus aimait dit alors à Pierre : « C'est le Seigneur ! » Dès qu'il eut entendu que c'était le Seigneur, Simon-Pierre ceignit un vêtement, car il était nu, et il se jeta à la mer.
Esprit généreux, donne-nous d’entendre les promesses de Jésus et d’y croire.
Jetez le filet du côté droit : quel ordre bizarre… comme s’il y avait des poissons d’un seul côté de la barque ! Eux qui ont en vain lancé le filet toute la nuit, à droite et à gauche, les voilà face à un ordre apparemment irrationnel… mais l’homme ajoute : « et vous trouverez » : la promesse suit l’ordre incompréhensible. Jésus est un homme de promesse, il nous en fait beaucoup, et si nous ne comprenons pas souvent les chemins sur lesquels il nous entraîne, nous savons qu’il est toujours fidèle à ses promesses.
Ils le jetèrent : geste de confiance, ou acte de ceux qui n’ont rien à perdre à essayer ? Même si nos motivations ne sont pas toujours des plus pures, il importe de quand même exécuter ce que demande le Seigneur...
ils ne pouvaient plus le ramener : surabondance ! Telle est la constante de tous les dons de Jésus : rappelons-nous les corbeilles de pain…
« C'est le Seigneur ! » après le vide du tombeau, ici c’est le trop-plein du filet qui donne l’illumination à Jean : il est le premier, lui qui est aimé, à reconnaître et à proclamer « c’est le Seigneur ! »
Dès qu'il eut entendu que c'était le Seigneur : Pierre n’a pas compris aussi vite, mais il entend Jean, il fait confiance à la parole d’un ami, il s’élance vers Jésus. Lui qui avait eu tellement peur de s’enfoncer dans la mer, le voilà qui s’y jette avec toute son ardeur. Il en oublie ses poissons : seul compte de rejoindre son maître, comme s’il cherchait cet instant d’intimité qu’il n’a plus connu depuis le regard de Jésus (Lc 22,61) dans la cour du palais du Grand Prêtre…
J’entends ta promesse, Seigneur : « Vous trouverez ! ». Je sais que tout ce dont nous avons besoin pour vivre nous est donné au fur et à mesure. Au bout de la nuit, il y a toujours une promesse qui veille…
dimanche 13 novembre 2011
Un peu de poisson
Jn 21
4C'était déjà le matin ; Jésus se tint là sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c'était lui. 5Il leur dit : « Eh, les enfants, n'avez-vous pas un peu de poisson ? » —« Non », lui répondirent-ils.
Esprit Saint, tu viens creuser nos manques pour nous permettre d’accueillir la vie en abondance !
C'était déjà le matin : toute nuit a une fin, et voici que le soleil pointe par-dessus les collines de Galilée, annonçant un jour nouveau. La barque se rapproche du rivage.
Jésus se tint là : quelqu’un est sur le rivage, « debout » comme le ressuscité.
les disciples ne savaient pas : encore cette ignorance… on peut comprendre l’étonnement d’une première rencontre avec Jésus ressuscité, mais, eux, l’ont déjà vu plusieurs fois ! Et si nous étions toujours incapables de le reconnaître, et si cela devait nous être donné à chaque fois…
Eh, les enfants : oui, ils sont vraiment orphelins, ces « enfants » ! Mais quelle tendresse dans ces mots.
n'avez-vous pas un peu de poisson ? Et, en plus, il demande : il demande du poisson à ces pêcheurs, juste « un peu » de poisson.
« Non » : et ils doivent répondre qu’ils n’en ont pas ! Avouer leur incapacité, leur manque de la chose la plus évidente, celle qui devrait leur appartenir de droit : du poisson pour des pêcheurs ! Qu’il a dû être difficile à prononcer, ce « non » ! Mais ils ont ainsi reconnu leur manque, ce creux qui permet d’accueillir du neuf.
Luc raconte un épisode similaire, mais, à l’inverse, chez Luc, la nuit où les filets sont restés vides est contée avant le compagnonnage avec Jésus. « Nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre » disait celui qui n’était encore que Simon (Lc 5,5). La surabondance est annoncée dès le départ et réalisée quand la mission de Jésus est accomplie.
Seigneur, tu nous mendies « un peu de poisson », tu veux avoir besoin du peu que nous pouvons apporter. Je te rends grâce de nous associer ainsi à ton œuvre et je veux répondre à cette confiance que tu mets en nous.
samedi 12 novembre 2011
Cette nuit-là
Jn 21
Esprit saint, éclaire notre nuit et conduis-nous jusqu’au rivage où quelqu’un nous attend.
Après cela : après cette dernière manifestation de Jésus à Jérusalem, mais aussi après toutes les pages de l’évangile de Jean puisque cet appendice ne serait plus de sa plume. Mais qu’importe, transportons-nous à notre tour au bord du lac de Tibériade… D’après Matthieu et Marc, Jésus leur a donné rendez-vous dans sa Galilée natale mais Jean n’en dit rien.
Pas de suspens, d’emblée l’auteur nous annonce le récit d’une « manifestation » de Jésus ; cette fois, ce n’est plus le verbe « venir », très quotidien, qui est employé, mais bien « se manifester » répété d’ailleurs avec instance, verbe grec que l’on peut aussi traduire par « mettre au grand jour ». Le ton a donc changé…, en rapport avec l’ampleur de l’évènement… ? Pourtant cette fois, il n’y aura pas de murs traversés mais une simple présence sur la plage.
On retrouve la petite bande des Galiléens, ils sont 7, toutefois sans André et Philippe, deux inséparables. Ils sont revenus au pays, mais qu’y faire ? Reprendre le travail des jours ? Un peu désoeuvrés, un peu orphelins. La journée s’étire.
Nous allons avec toi : quand le plus entreprenant a une idée, tous s’empressent de le suivre, les pêcheurs et les autres. Le poisson séché n’est pas inépuisable…
cette nuit-là, ils ne prirent rien : l’énergie retombe vite : on a perdu la main, l’ombre recouvre le lac ; jamais nuit n’y fut plus obscure : le Messie est vivant, mais ailleurs.
Seigneur, tes apôtres sont unis, ils sont solidaires, mais, sans toi, ils sont perdus : leur nuit est profonde et ils travaillent en vain. Christ vivant, ressuscité, nous savons que tu n’es jamais loin, jamais indifférent, même si, parfois, les apparences nous trompent. Augmente notre foi en ta présence aimante.
vendredi 11 novembre 2011
Pour que vous ayez la vie
Jn 20
30Jésus a opéré sous les yeux de ses disciples bien d'autres signes qui ne sont pas rapportés dans ce livre. 31Ceux-ci l'ont été pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour que, en croyant, vous ayez la vie en son nom.
Esprit de connaissance, tu parles au travers de l’Ecriture où sont rapportés les signes, tu parles en nos cœurs aujourd’hui…
sous les yeux de ses disciples : oui, Jean et tous les apôtres ont vu vivre Jésus au jour le jour et toute sa vie n’était que signe : c’est son admirable expérience que Jean veut nous transmettre
pour que vous croyiez : vous ? Voilà que Jean s’adresse directement à ses lecteurs, à nous. Il a donc écrit tout son Evangile dans ce seul dessein : pour que nous croyons ! Mais on aura beau y chercher des preuves, des évidences… : Jésus lui-même est la seule preuve !
et pour que, en croyant, vous ayez la vie en son nom : au nom de Jésus lui-même, et donc – puisqu’il est Fils – au nom du Père, de notre Père, a-t-il dit. C’est en croyant en un Dieu qui s’offre avec humilité et tendresse, en un Dieu qui resplendit dans l’extrême vulnérabilité du Crucifié, c’est en croyant en lui que nous recevons la Vie.
Seigneur Jésus, tu nous as dit « Recevez l’Esprit » : lui seul peut nous révéler tout ce que nous devons savoir pour être « croyants » et « vivants » : ouvre nos cœurs à ce don.
mercredi 9 novembre 2011
Bienheureux !
Jn 20
28Thomas lui répondit : "Mon Seigneur et mon Dieu." 29Jésus lui dit : "Parce que tu m'as vu, tu as cru ; bienheureux ceux qui, sans avoir vu, ont cru."
Esprit de Joie, tu nous donnes en partage le bonheur de croire : nous sommes heureux !
Thomas lui répondit : certes Thomas n’a jamais sa langue dans sa poche, pourtant il n’est pas facile de parler face au Ressuscité. Au soir de la découverte du tombeau vide, les disciples sont restés muets devant Jésus, et ce sera souvent le cas (21,12). Seule Marie a dit : « Rabbouni ! » et voilà que Thomas s’exclame : « Mon Seigneur et mon Dieu ». Au premier verset de l’évangile, Jean écrivait : « Le Verbe était Dieu », et Thomas reprend « Toi, mon Seigneur, tu es Dieu ! »
Parce que tu m'as vu, tu as cru : même cela n’est pas une évidence : voir le Vivant, ce n’est pas encore reconnaître en lui son Dieu. Thomas a fait le pas de la foi.
ceux qui, sans avoir vu, ont cru : « ont cru » ? : un temps au passé qui fait référence à l’expérience des premières communautés chrétiennes qui doivent croire sans avoir vu ; qui – comme nous bien sûr – bâtissent leur foi sur le témoignage de ceux qui ont vu.
bienheureux : voici l’ultime et belle béatitude qui nous concerne tous, nous qui voulons mettre notre confiance en Jésus le Christ : heureux sommes-nous !
Thomas, pas plus incrédule que les autres, est celui qui a proclamé Jésus "Seigneur et Dieu" !
Avec lui et tous les croyants de l’histoire, je veux aussi te dire : Mon Seigneur et mon Dieu !
mardi 8 novembre 2011
Deviens !
Jn 20
26Or huit jours plus tard, les disciples étaient à nouveau réunis dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vint, toutes portes verrouillées, il se tint au milieu d'eux et leur dit : « La paix soit avec vous. » 27Ensuite il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici et regarde mes mains ; avance ta main et enfonce-la dans mon côté, cesse d'être incrédule et deviens un homme de foi. »
Esprit de Vie, c’est le Christ Vivant qui se tient au milieu de nous, donne-nous de le reconnaître.
Une semaine est passée, les disciples n’ont pas encore déverrouillé les portes, ils ne sont pas encore partis pour la Galilée, où pourtant Jésus leur a donné rendez-vous… Ils restent en ce lieu où Jésus est déjà venu une fois… et s’il revenait ? Car, sinon, où aller… ?
Ils n’ont pas encore compris que Jésus rejoint les hommes, partout sur leurs chemins...vers Emmaüs ou ailleurs…
Jésus vint, il les retrouve dans la chambre haute, comme s’il venait de monter l’escalier… il vint : le verbe est aussi simple, et déjà employé deux fois… Jean ne parle pas d’apparitions ou d’autres manifestations extraordinaires… Il y a juste ces verrous… Mais Jésus fait fi de tous les verrous, surtout ceux de nos raisonnements, et aussi ceux de nos cœurs. Pour nous rejoindre, il est capable de franchir tous les obstacles si, derrière nos portes verrouillées, c’est lui que nous attendons, comme les apôtres.
Il leur dit : « La paix soit avec vous ». Toujours la même salutation, l’expression de son souhait le plus pressant : la paix, sa paix. C’est bien l’ordre qu’il avait lui-même donné en envoyant ses disciples : « Dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord « Paix à cette maison » (Lc 10,5).
Puis il parle à Thomas. Simplement, sans reproche. Mieux, il répond à son souhait : regarder, toucher son Seigneur vivant.
Il répète : « Avance » : approche-toi, viens près de moi, viens goûter ma tendresse : c’est le moment d’intimité avant l’envoi : « Viens » et « Va », les deux mots qui rythment toute rencontre avec le Christ Jésus.
Puis un ordre, une direction à suivre : « Deviens ! » Devenir un homme de foi : un homme qui se fie à son Dieu ! Parole efficace comme toutes celles de Jésus : il a dit à d’autres : lève-toi, marche, viens dehors… à chacun sa parole de vie. A Thomas, il dit : Deviens ! Et Thomas, le « croyant » pourra partir témoigner à son tour… jusqu’en Inde dit la tradition.
lundi 7 novembre 2011
Nous avons vu
Jn 20
24Cependant Thomas, l'un des Douze, celui qu'on appelle Didyme, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint. 25Les autres disciples lui dirent donc : "Nous avons vu le Seigneur ! " Mais il leur répondit : "Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je n'enfonce pas mon doigt à la place des clous et si je n'enfonce pas ma main dans son côté, je ne croirai pas !"
Esprit Saint, fais grandir en nos cœurs le désir de la rencontre avec notre Seigneur.
Thomas ! Voilà un apôtre au caractère bien trempé. C’est lui qui, à l’inverse de Pierre – et de tous les autres disciples – ne retient pas Jésus sur le chemin vers sa passion mais accepte même déjà la mort : "Nous mourrons avec lui" (11,16). C’est lui qui ose poser les questions, même lors du dernier soir : "Nous ne connaissons pas le chemin" (14,5). Il est cité dans les listes des apôtres des 4 évangiles, et chaque fois en compagnie de Matthieu, le publicain : ces deux là devaient être bons copains !
Ce soir, donc, il n’était pas là et, quand il est arrivé, les autres lui ont lancé la grande nouvelle : "Nous avons vu le Seigneur !" Exactement comme Marie de Magdala revenue du sépulcre ! Et qu’avaient alors dit les apôtres ? "Ils ne la crurent pas" (Mc 16, 11). Et quand ceux d’Emmaüs revinrent tout joyeux ? Ceux-là étaient deux, et des hommes, donc dignes de foi !! « Eux non plus, on ne les crut pas » (Mc 16,13) Tiens, tiens…
Maintenant, ils ont beau jeu de croire, puisque, eux, ils ont vu ! Mieux, ils ont touché ! (Lc 24,39).
Alors, que demande de plus notre Thomas ?
Avec Thomas, osons exprimer nos doutes sans doute, mais surtout notre immense désir d’approcher Jésus : car n’est-ce pas là toute la peine de Thomas, avoir manqué la rencontre ? Et son défi est surtout manière de l’espérer encore et toujours.
Seigneur, fais que je ne sois pas « absente » lorsque tu viens ! J’espère chaque jour ta venue : fais grandir ma foi.
dimanche 6 novembre 2011
Recevez
Jn 20
21Alors, à nouveau, Jésus leur dit : « La paix soit avec vous. Comme le Père m'a envoyé, à mon tour je vous envoie. » 22Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et leur dit : « Recevez l'Esprit Saint ; 23ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis. Ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. »
Esprit Saint, Souffle de Jésus, je veux te recevoir !
La paix soit avec vous : Jésus s’est fait reconnaître, maintenant les disciples peuvent entendre son souhait de paix. Et ce désir devient don. Cette paix, sa paix, il la leur donne. C’est dans cette paix qu’ils pourront aussi entendre que déjà il les envoie.
Comme le Père m'a envoyé, à mon tour je vous envoie : Jésus s’adresse aux disciples, nous dit Jean. Les synoptiques, eux, parlent d’apôtres. Or « apôtre » signifie « envoyé ». C’est à partir de ce moment qu’ils deviennent véritablement « apôtres », en ce moment où Jésus leur donne part à sa propre mission, où il les envoie, comme il a déjà envoyé Marie de Magdala (Va !). La première rencontre avec le Ressuscité est pour chacun un envoi sur son propre chemin, vers sa mission propre.
il souffla sur eux : Jésus « souffle » sur ses disciples. Comme Dieu « a soufflé » l’haleine de vie pour faire de l’homme, à peine modelé dans la glaise, un être vivant (Gn 2,7). C’était la première création. Le souffle de Jésus ressuscité est celui de la nouvelle création. Il leur transmet sa vie elle-même.
Recevez : et il a ce mot magnifique : Recevez ! Jésus donne mais il invite les apôtres à se mettre debout à leur tour, à être « actifs », à accueillir pleinement et consciemment ce don de l’Esprit qui va les faire vivre, les porter en avant.
Seigneur Jésus, tu transmets à chaque instant ton Souffle de vie, tu es le vivant à nos côtés. Ce matin, j’entends ta demande : « Reçois ! » : ouvre mon esprit, ouvre mon cœur pour que je puisse accueillir ton Souffle.
samedi 5 novembre 2011
Jésus vint
Jn 20
19Le soir de ce même jour qui était le premier de la semaine, alors que, par crainte des Juifs, les portes de la maison où se trouvaient les disciples étaient verrouillées, Jésus vint, il se tint au milieu d'eux et il leur dit : « La paix soit avec vous. » 20Tout en parlant, il leur montra ses mains et son côté. En voyant le Seigneur, les disciples furent tout à la joie.
Le soir : le soleil a achevé sa course, le soir est revenu, mais cette nuit-ci n’est plus la même..
le même jour : qu’il dut être long ce jour des énigmes et des espoirs…, qu’il dût être différent pour chacun : Marie de Magadala, les autres femmes, Jean, Pierre, les disciples… ceux d’Emmaüs et les autres… que d’évènements que chaque évangéliste raconte à sa manière.
qui était le premier de la semaine : insistance : on le sait mais on le redit. Car nous sommes au jour de la Résurrection, et les apôtres sont rassemblés, au "dimanche", au jour où se rassembleront les chrétiens au long des siècles en mémorial de ce jour unique.
les portes étaient verrouillées : bien sûr, ils ont peur, et c’est le réconfort qu’ils sont venus chercher. Mais ces verrous tirés soulignent surtout l’inexplicable : la venue de Jésus ! Car il leur faut appréhender cette nouveauté : Jésus vivant, mais plus comme «avant ».
Jésus vint : dorénavant, c’est Jésus qui a l’initiative : les apôtres ne savent ni quoi faire ni où le chercher ; l’attendent-ils ? Sans doute pas. Et voilà qu’il vient, comme il viendra toujours à la rencontre de chacun de ses frères.
il se tint au milieu d'eux : « il se tient debout » dit le verbe grec, il se tient "ressuscité". Et non pas face à eux, mais au milieu des siens, à la fois si proche et si différent : déjà à la fois présence et mystère.
il leur dit : « La paix soit avec vous. » : les apôtres sont muets, peut-être même effrayés, et Jésus les rassure. Mais ce premier mot qu’il leur dit va bien au-delà du petit groupe timoré : la salutation de Jésus est l’expression de son désir pour le monde et pour chacun.
il leur montra ses mains et son côté : il parle et il montre : le Seigneur glorieux est aussi Jésus crucifié. « touchez-moi, regardez… » précise Luc (24,39) : ce qu’ils devaient être incrédules !! La foi n’est donc pas évidente… même face au Christ ressuscité ! Il faudra toujours un acquiescement intérieur face à celui qui jamais ne s’impose.
les disciples furent tout à la joie : avec la paix, la joie est le second fil rouge de toutes les rencontres de Jésus ressuscité.
Tu viens ! Tu viens à nous, rassemblés en ton nom, tu viens, quels que soient les murs et les verrous. Tu viens, si forte soit notre incrédulité, si mince soit notre attente. Car c’est toi la source de notre foi, de notre espérance. Tu es venu, tu es au milieu de nous.